© PHILIPPE WOJAZER Source: Reuters
Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée (image d'illustration).
Marianne livre les bonnes feuilles d'un livre qui se penche notamment sur Ludovic Chaker, personnage de l'ombre chargé de mission à la présidence de la République.
Il aurait notamment joué un rôle dans l'affaire Benalla, selon l'auteur du texte.
Intitulé Le grand manipulateur, les réseaux secrets de Macron, l'ouvrage révèle notamment le portrait de Ludovic Chaker, 38 ans, surnommé «l'espion du président» par l'auteur.
Actuellement chargé de mission à l'Elysée, il n'a pour l'heure pas été inquiété par la commission d'enquête du Sénat en rapport à l'affaire Benalla.
Pourtant, selon le journaliste Marc Endeweld, il en aurait été l'un des acteurs clés.
Par exemple, Ludovic Chaker aurait, selon Marc Endeweld, mis «à l’abri des journalistes (mais aussi des enquêteurs dans les jours qui suivent) la compagne de Benalla et leur bébé dans un appartement de l’avenue Foch appartenant à Pascale Jeannin-Perez, une proche d’Alexandre Djouhri».
En outre, Marc Endeweld, cité par Marianne affirme que Ludovic Chaker «aurait également joué un rôle dans la disparition du coffre-fort de Benalla».
«Volet sur lequel la justice a décidé de ne pas enquêter...», écrit encore Marianne.
D'après Mediapart de janvier 2019, Ludovic Chaker est d'ailleurs l'un des rares à l'Elysée à avoir continué à fréquenter Alexandre Benalla après son licenciement afin de «s’assurer qu’il allait bien et parler de l’affaire, de manière informelle».
Les deux hommes sont ainsi très proches.
Un exemple : pendant la campagne d'Emmanuel Macron, en 2017, Le Monde note que «le premier organise les meetings, parfois en haussant le ton, le second les sécurise». «"Ludo" a le privilège de tenir compagnie au candidat dans sa loge, souvent seul avec Brigitte Macron et Sibeth Ndiaye, "Alex" l’escorte au milieu de la foule», précise le quotidien du soir.
Ludovic Chaker ferait partie «d’un cabinet noir de six personnes, dans la continuité de la campagne» de 2017, selon Marc Endeweld.
Il aurait été de fait, en 2016, «le premier salarié d’En Marche, introduit par le conseiller Ismaël Emelien qu’il a rencontré lors d’un déplacement au Caire».
Après avoir rejoint En Marche, c'est lui qui embauche Alexandre Benalla comme autre salarié du parti selon Le Monde.
D'après son curriculum vitae, Ludovic Chaker aurait été un ancien espion, faisant partie des services de renseignement, spécialiste de la Chine.
Une information qui avait été dévoilée par Le Monde et a été reprise dans le manuscrit de Marc Endeweld.
Parmi ses autres expériences : après avoir dirigé le cabinet du maire socialiste de Joué-lès-Tours Philippe Le Breton, Ludovic Chaker se présente aux élections législatives en 2012, en tant que candidat indépendant dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, n'obtenant que 1,99 % des voix.
Toujours d'après Le Monde, ses comptes de campagne auraient été rejetés et le Conseil constitutionnel l'aurait, par conséquent, déclaré inéligible pendant un an.
Un parcours qui permet à Marianne de définir le personnage comme «méconnu et sulfureux de la macronie».
Selon Le Monde de juillet 2018, il «s'occuperait du renseignement et du terrorisme auprès du chef de l'Etat».
Son recrutement n'aurait d'ailleurs, comme Alexandre Benalla, pas «fait l’objet d’une annonce dans le Journal officiel».
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RT.France
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