© Damien Meyer Source: AFP
Un réfugié se lave dans la ville de Nantes, dans l'ouest de la France, le 11 juillet 2018.
Les élus de la ville et des associations s'inquiètent de la situation sanitaire de ces populations et interpellent à l'Etat français.
Un campement comprenant des centaines de migrants occupe actuellement le centre-ville de Nantes. Le maire PS de la ville a annoncé le 14 juillet refuser de demander l'évacuation du square, malgré une mise en demeure de la préfecture.
Environ 400 migrants ont monté leurs tentes en plein centre-ville de Nantes, dans le square Jean-Baptiste-Daviais, à deux pas de la place du Commerce. La préfecture a mis en demeure le mairie de Nantes, Johanna Rolland, le 13 juillet de demander l'évacuation du camp, ce que celle-ci a refusé de faire.
Interviewée par France 3 Pays de la Loire, elle refuse de demander l'évacuation de ce camp, alertant aussi sur une «urgence humanitaire».
Elle en a profité pour saluer le travail sur le terrain «absolument incroyable» des associations, ainsi que pour annoncer qu'à partir du 16 juillet, la ville de Nantes allait financer et co-organiser avec la Croix-Rouge et les associations locales l'organisation structurée d'une aide alimentaire.
Celle-ci devrait coûter 600 000 euros.
Même si elle rappelle que la loi ne donne pas aux mairies de compétences en matière d'hébergement d'urgence ou de régularisation, Johanna Rolland revendique : «Ici on a des convictions et on les assume.»
Emus par la situation des migrants, des associations et des particuliers sont venus leur apporter vêtements et nourriture.
Cependant, la situation sanitaire s'aggrave.
Certains évoquent «un petit Calais».
Un seul point d'eau et un seul cabinet de toilettes de chantier est disponible sur les lieux.
Des médias évoquent également la présence de rats, de poux et de punaises.
Des cas de gale auraient également été détectés par les associations.
A l'inverse, le discours du maire ne semble ravir tous ses administrés, certains se montrant particulièrement mécontents de la situation.
Ils s'expriment, notamment sur Twitter.
@Johanna_Rolland la maire de Nantes refuse de demander l'évacuation du square Daviais squatter par 150 migrants je croyais que le maire était la pour les Nantais il semblerait qu'elle soit pour la préférence étrangère ! #Nantes pic.twitter.com/fzuMRisEBm— Herouard Régis (@LeRedge76) 14 juillet 2018
Comme d'hab, on va attendre qu'il y ait 500 ou 1000 personnes, avant d'évacuer ! Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? 🤔#Nantes— SCHWARZER Brunhilde (@BruneSMH) 14 juillet 2018
Reste plus à la droit-de-lhommiste mondialisée maire de Nantes qu’à passer la nuit au square qu’elle refuse de faire évacuer pour témoigner affectivement de son soutien aux clandestins. https://t.co/xc4tsZtvzc— rossel (@babonnay) 14 juillet 2018
"LUNDI la VILLE "DONC VOUS CONTRIBUABLE" vous allez financer et CO-ORGANISER avec la Croix Rouge et les ASSOCIATIONS LOCALES une aide alimentaire Nantes : la maire refuse d'évacuer un camp de migrants https://t.co/nE24FPz7tJ via @europe1— Mimie (@Mimiechelle) 14 juillet 2018
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