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jeudi 5 juillet 2018

De Redoine Faïd aux émeutes de Nantes… la France s’enfonce !

 
 




 
Nous vivons dans un pays qui marche sur la tête, ou plutôt dans un pays où ceux qui sont à sa tête marchent sur les nôtres…
 

Tandis que la grande kermesse mondiale du football allume ses projecteurs et fait retentir ses fanfares, la crevasse qui sépare la France réelle du pays imaginaire fabriqué par le microcosme s’élargit chaque jour davantage.
Un rapport sénatorial vient ainsi de révéler que les « Forces de l’ordre » étaient, en France, au bord de la rupture.
La hiérarchie relativise et minimise : elle appartient, elle aussi, au microcosme qui voit les choses d’en haut et se soucie davantage des relations internes entre les pouvoirs qui le composent que de la piétaille qu’elle a sous ses ordres.
Ainsi, pendant que des centaines de policiers sont à nouveau aux trousses d’un récidiviste de l’évasion, Nantes s’embrase parce qu’un individu qui voulait se soustraire à un contrôle de police a été abattu.
Le premier a bénéficié du manque d’attention du ministère, alerté sur les risques de son maintien en détention à Réau.
Si le porte-parole du ministère, M. Youssef Badr, comme le ministre, Mme Belloubet n’évoquent que des défaillances possibles dans une prison modèle, la base avait alerté sa hiérarchie sur les signes qui annonçaient la tentative et sur les défaillances évidentes du système.
Mais le confort du détenu est plus important, au nom du refus des « traitements inhumains et dégradants », que l’impératif de sécurité des autres citoyens.
Le transfert régulier des prisonniers les plus dangereux d’une prison à une autre, pour les empêcher de préparer une évasion, est ainsi moralement condamné dans les salons du ministère.

Le souvenir de la mort d’Aurélie Fouquet, cette jeune policière tuée lors d’une action de Redoine Faïd, y pèse beaucoup moins lourd que le respect des normes de la bonne conscience droit-de-l’hommiste.
Si, demain, un convoyeur de fonds ou un simple passant sont les victimes de cette inversion des priorités, c’est évidemment cette hiérarchie aveugle jusqu’au ministre qui en sera responsable !
À Nantes, un CRS a tiré et a tué le conducteur d’un véhicule qui avait reculé brutalement en heurtant un de ses collègues pour tenter d’échapper à un contrôle.
Immédiatement, une vague de violences s’est soulevée dans le quartier du Breil-Barberie d’où était originaire le chauffard, ainsi que dans deux autres zones sensibles.
Des équipements publics, des magasins, des voitures ont été incendiés au cocktail Molotov.
La rapidité de la réaction et son étendue, alors que la présence policière était renforcée dans le secteur en raison de la découverte d’un blessé par arme de guerre, devraient alerter l’oligarchie qui nous dirige sur l’état du pays.
Aucune interpellation n’a eu lieu.

Mais le parquet a diligenté une enquête de l’IGPN.

Il est toujours dangereux, pour un policier, d’accomplir son devoir ou, simplement, de faire son travail.
Seuls ceux qui se font tuer au-delà même de leurs obligations ont le droit à la reconnaissance nationale.
Le maire socialiste de Nantes, Mme Johanna Rolland, a destiné ses premières pensées à la « victime » et à ces quartiers sympathiques où elle et ses amis ont fait venir ceux qu’ils espéraient leurs futurs électeurs

Béatrice Dalle avait applaudi à l’évasion de Redoine Faïd par le biais d’un tweet qu’elle a ensuite retiré.
Mais il y aura bien un « cultureux » pour en faire du cinéma, comme on en a fait sur Mesrine.
Le monde du spectacle, en France, est souvent en pointe dans la décadence qui mine la société-spectacle qu’est devenu notre pays.

Nous vivons dans un pays qui marche sur la tête, ou plutôt dans un pays où ceux qui sont à sa tête marchent sur les nôtres, et ça commence à faire très mal !


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