Dans un rapport rendu public le 10 juillet, deux sénateurs s’en prennent aux pouvoirs publics face à « l’enracinement du salafisme en France » et s’inquiètent de la multiplication de « zones ghettoïsées » sur le territoire.
Pourtant, ceux-ci, Bernard Cazeau (LREM) et Sylvie Goy-Chavent (Union centriste) ne sont pas des adversaires politiques d’Emmanuel Macron.
Mais ils n’en préconisent pas moins l’expulsion des fichés S radicalisés de nationalité étrangère, le suivi à long terme des mineurs revenants, la création de pôles de lutte contre l’islam radical dans chaque département ou encore l’application de la déchéance de nationalité aux détenus binationaux condamnés pour terrorisme.
Mais, surtout, ils pointent du doigt le danger salafiste qui réunirait de 40.000 à 60.000 adeptes dans l’Hexagone.
On croirait entendre Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et même Laurent Wauquiez !
Si le rapport accumule les griefs contre les « zones ghettoïsées », il se garde bien de mentionner celles-ci.
Soyons clair : ce que disent aujourd’hui ces deux sénateurs, c’est ce que savent tous les flics de France et même une majorité d’habitants des quartiers sensibles.
De plus, lorsqu’ils stigmatisent « le manque de courage qui conduit trop souvent à fermer les yeux sur la place du salafisme en France, tandis que certains individus surveillés ne sont pas toujours empêchés de passer à l’acte », ils ne font qu’indiquer ce que les criminologues soulignent depuis des années.
Or, il existe un remède efficace pour détruire cette menace, un remède seul capable d’endiguer la décomposition de notre pays, un remède que personne n’a encore osé mettre en œuvre : la proclamation de l’état de siège.
Mais qu’est-ce que l’état de siège ?
En France, l’état de siège est un dispositif législatif et constitutionnel permettant le transfert de pouvoirs de police de l’autorité civile à l’autorité militaire, la création de juridictions militaires et l’extension des pouvoirs de police.
Il ne peut être mis en œuvre que sur une partie du territoire, après délibération du Conseil des ministres et avec signature présidentielle, lorsqu’il y a péril imminent.
La prorogation de l’état de siège au-delà de 12 jours est soumise à l’autorisation du Parlement.
Or, justement, une telle mesure ne concernerait dans un premier temps que des quartiers limités : les 83 zones de sécurité prioritaires (ZSP).
Ces zones géographiques répertoriées, depuis 2012, comme étant celles dans laquelle l’ordre et la sécurité publics sont particulièrement dégradés.
Leurs caractéristiques : l’implantation durable d’une délinquance quotidienne.
Les effectifs militaires seraient faciles à trouver : piocher au maximum dans ceux de l’opération Sentinelle.
En effet, dans de telles circonstances, nos armées effectueraient enfin un travail efficace et non rébarbatif.
Nous avons, Messieurs les sénateurs, dépassé le stade de la réflexion : les faits alarmants sont légion et pourtant, jusque-là, ils n’ont entraîné que des réactions épisodiques faites pour masquer le danger islamiste.
Ce manque de « virilité » imputable à des autorités qui ne sont plus à leur place n’est plus acceptable. Aussi ces autorités civiles doivent-elles passer, au moins temporairement, la main à l’autorité militaire.
« Il suffit d’une pomme pourrie pour gâter tout le tas », expliquait l’écrivain anglais Michel de Northgate.
Aujourd’hui, le verger France compte de trop nombreuses pommes pourries, seule la promulgation de l’état de siège permettra de découvrir et de couper les branches malades pour sauver l’arbre France.
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