Olivier Dussopt (PS), député de l’Ardèche, est un politicien de bonne facture.
On voyait en lui une étoile montante de la gauche, erreur !
Il vient de rejoindre la macronie.
C’est ainsi qu’ un «nul» est devenu le secrétaire d’État d’un «connard».
Explications.
Mardi 21 novembre : avec son groupe (Nouvelle gauche), Olivier Dussopt vote contre la loi de finances pour 2018 ; déjà, en juillet, il n’avait pas voté la confiance au gouvernement.
Vendredi 24 novembre : il entre au gouvernement, au poste de secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, auprès de Gérald Darmanin (ministre de l’Action et des Comptes publics).
Vendredi 24 novembre : il entre au gouvernement, au poste de secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, auprès de Gérald Darmanin (ministre de l’Action et des Comptes publics).
Lundi 27 novembre : on retrouve le fringant secrétaire d’État Olivier Dussopt au Sénat en train de défendre le budget 2018, alors qu’il a voté contre six jours plus tôt.
Un record en matière d’échine souple.
Bref, notre homme promet.
Un record en matière d’échine souple.
Bref, notre homme promet.
Il s’était fait remarquer, d’une autre manière, en septembre 2014.
En effet, un matin, sur Europe 1, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avait expliqué benoîtement que les salariés de l’abattoir GAD, situé à Lampaul-Guimiliau (Finistère), en « majorité des femmes », étaient « pour beaucoup, illettrées »…
L’après-midi même, au Palais-Bourbon, Olivier Dussopt se plante devant Macron et lui balance : « Je me nomme Olivier Dussopt, je suis député de l’Ardèche. Ma mère est ouvrière, n’a pas de diplôme et a été licenciée à deux reprises. Vous l’avez insultée, ce matin, sur Europe 1. »
Le ton était très vite monté.
Le parlementaire avait accusé le ministre d’avoir eu un comportement de « connard » et de « mépris » pour les ouvriers, et Macron avait rétorqué qu’il était « nul » et n’avait « rien compris » (Le Canard enchaîné, 29 novembre 2017).
Le parlementaire avait accusé le ministre d’avoir eu un comportement de « connard » et de « mépris » pour les ouvriers, et Macron avait rétorqué qu’il était « nul » et n’avait « rien compris » (Le Canard enchaîné, 29 novembre 2017).
Aujourd’hui, le « nul » est le secrétaire d’État du « connard » !
Il est vrai que dans le genre retournement de veste, Emmanuel Macron n’a pas de leçon à recevoir. Avant de travailler « à gauche » avec François Hollande, il s’était vu travailler « à droite » avec François Fillon.
Tout juste nommé inspecteur des finances après l’ENA, il avait postulé au cabinet d’Eric Woerth, ministre des Finances, en 2007, mais ce dernier avait mis son veto (Le Figaro magazine, 06 janvier 2017).
Il est vrai que dans le genre retournement de veste, Emmanuel Macron n’a pas de leçon à recevoir. Avant de travailler « à gauche » avec François Hollande, il s’était vu travailler « à droite » avec François Fillon.
Tout juste nommé inspecteur des finances après l’ENA, il avait postulé au cabinet d’Eric Woerth, ministre des Finances, en 2007, mais ce dernier avait mis son veto (Le Figaro magazine, 06 janvier 2017).
Bernard Morvan
Illustration : Wikimedia (cc)
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