Montage : Jany Leroy
Le 04/05/2017
Floris de Bonneville
L’amalgame que le candidat Macron essaye de faire pénétrer dans nos têtes ne peut pas avoir l’effet qu’il espère en retirer.
« Ils sont là, ce sont eux nos vrais ennemis puissants, organisés, habiles, déterminés. Vous les croisez dans les rues, dans les campagnes ou sur la Toile, bien souvent masqués, aussi hargneux que lâches. Vous les connaissez. Ce sont des agents du désastre, les instruments du pire… »
Puis une seconde de silence.
Ses yeux tournent.
Son visage se ferme.
Et il conclut : « L’extrême droite française. Elle est là. »
Oui, mes amis, celui qui prononce ces paroles de haine, ce n’est autre qu’Emmanuel Macron, le candidat du rassemblement, le candidat de la chance pour tous.
Enfin, pour tous, pas exactement, car ce soir-là, à la Villette, il a exclu les millions de Français qui ont voté pour le candidat de la droite forte (dixit le pape) et qu’il ne veut pas identifier comme patriotes, mais bien comme ses ennemis.
Ni plus ni moins.
Jusqu’à lundi, il y avait, en politique, des adversaires. Il y a désormais, grâce à la sémantique du candidat d’En Marche !, des ennemis.
Sortis, les islamistes avec qui, par le biais de l’UOIF, on fraternise.
Macron n’a qu’un seul ennemi : les néo-fascistes et nazis de l’extrême droite qu’il a clairement identifiés ce week-end en se rendant sur les lieux où « ils auraient » semé la mort : Oradour-sur-Glane, les camps de concentration représentés par le mémorial parisien de la Shoah et la stèle à la mémoire du malheureux Algérien jeté dans la Seine par de débiles et criminels skinheads.
L’amalgame que le candidat Macron essaye de faire pénétrer dans nos têtes ne peut pas avoir l’effet qu’il espère en retirer.
Ou alors les Français sont vraiment des enfants de chœur dont le lavage de cerveau par les médias aura été particulièrement efficace.
Il est vrai que, comme l’a dit Jacques Rouxel dans les Shadoks, « la plus grave maladie du cerveau, c’est de réfléchir ».
Maladie dont semble atteints, visiblement, les Français qui se sont laissés prendre à la dialectique du candidat Macron.
De la République socialiste, une et divisible, continuité de celle que nous connaissons depuis 2012.
Je préfère nettement la description de la France de Marine Le Pen quelques heures avant.
Un discours d’une haute tenue, écrit pour partie par Paul-Marie Coûteaux, qui a eu le malheur médiatique, mais le bonheur pour nos oreilles, de proposer à Marine une partie de celui qu’il avait composé pour François Fillon pour son allocution du Puy-en-Velay.
Preuve, s’il en fallait, que mots et idées sont interchangeables entre les deux candidats de droite. Preuve, aussi, que l’appel de François Fillon à voter Macron reste contre-nature…
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