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dimanche 5 mars 2017

On leur a tout donné et ils nous ont tout pris. Même la fierté !

 

Eugène Delacroix

Le 05/03/2017
Cela ne peut plus durer, il faut se relever.
 
On leur a tout donné.
 La France et tous les pays d’Europe leur ont donné le logement, l’école, les allocations.
Ils leur ont tout accordé.
 
 En vrac : les repas halal, les lits dans les hôpitaux tournés vers La Mecque, des horaires de piscine séparés, des dérogations pour cause de ramadan en période d’examen, le port du voile (quand ce n’est pas la burqa, si peu verbalisée), des villes entières où, dans les cafés, les femmes n’ont plus droit de cité, et j’en passe.
Aucune once de reconnaissance : cela ne suffit pas, cela ne leur suffira jamais.
 Pire : ils nous traitent comme nous n’aurions jamais osé les traiter.
 La preuve :
En Allemagne, un ancien membre de la Fédération des parents d’élèves turcs de Hambourg, dans un texte écrit en turc publié sur sa page Facebook, peut qualifier les Allemands de « bande de chiens » – voire de « race de clébards », selon une autre traduction – sans que le ministère public de la Ville y voie le moindre délit d’incitation à la haine.
En France, un rappeur déjà connu pour appeler en musique à « [crucifier] les laïcards comme à Golgotha » peut traiter les Françaises de « crasseuses de souche » sans qu’aucune officine antiraciste et encore moins le ministère public y trouvent rien à redire.
En Allemagne, d’abord.
Afin de justifier la non-poursuite de semblables propos – en même temps que de continuer de les autoriser -, le porte-parole du ministère n’en finit pas de se contorsionner.
Selon lui, ces qualificatifs ne visent aucunement un groupe qui se distinguerait « par quelque caractéristique constante, soit intérieure, soit extérieure ».
Autrement dit, les Allemands de souche, ça n’existe pas.

Cela est confirmé par le fait que, paraît-il, on ne peut « distinguer les Allemands de l’ensemble de la population ».
Ça tombe bien : pour Angela Merkel, sont allemands « tous ceux qui vivent dans ce pays ».
Dans les poubelles de l’Histoire, la notion de peuple…
On peut donc être turc ou originaire de Turquie, vivre en Allemagne et appeler la Turquie à « exercer sa puissance »<em» et Dieu à « détruire leur [des Allemands] espace vital », comme il ne s’agit pas « d’un groupe relativement restreint et reconnaissable », il n’y a là aucune manifestation de haine à l’encontre du peuple d’accueil. Mais c’est quoi, alors, des paroles haineuses ?
En France, ensuite.
Le beugleur Médine – qui sévit dans les collèges – peut faire « du son pour les cochons végétariens », fêter « les émeutes comme tu fêtes la Toussaint » et parler des Françaises comme des « crasseuses de souche », côté politiques, côté féministes, personne pour dénoncer les appels à la guerre civile.
Pire : le futur ex-Premier ministre trouve même François Fillon « pas responsable » de l’évoquer…
Au Zénith, enfin, le 30 janvier.

 
Devant un parterre ignare, haineux ou les deux et un Drucker sénile, indigne ou les deux, le summum de la haine des Français a été atteint par un soi-disant humoriste – Ahmed Sylla – venu traiter les poilus de lâches : pendant que les Sénégalais montaient au front, les poilus se retranchaient planqués à l’arrière, dans les camps.

 Ricanements, gloussements imbéciles, applaudissements, le type s’en donne à cœur joie : plus un poilu vivant pour lui donner une correction morale.

On leur a tout donné et ils nous ont tout pris.


Même la fierté. Cela ne peut plus durer, il faut se relever.

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