Il y en a marre, d’être montrés du doigt par cette clique qui n’est même pas foutue de construire une Europe cohérente.
Les émissions s’enchaînent sur le martyre d’Alep.
Les témoignages d’épouvante tournent en boucle, et les admonestations avec !
Comment ?
Nous ne somme pas tous dans la rue à défiler pour réclamer la fin des bombardements et le déboulonnage du boucher de Damas ?
Comment, nous n’ouvrons pas les bras pour accueillir les réfugiés sous le sapin de Noël ?
Lundi, c’est Angela Merkel qui s’en prenait à sa population qui ne se mobilise pas face aux souffrances des Syriens, alors que des dizaines de milliers d’Allemands ont manifesté ces dernières années pour « dénoncer un projet d’accord de libre-échange avec les États-Unis » (le TTIP).
Salauds d’Allemands !
Et Jean-Marc Ayrault qui pleurniche depuis le Qatar, déplorant notre manque de mobilisation pour « stopper le massacre ».
Salauds de Français !
Et quoi, que veulent-ils, ces donneurs de leçons ?
Qu’on descende dans la rue pour faire des randonnées en roller et des rondes propitiatoires comme on en fit pour la libération de nos otages « nous-ne-les-oublions-pas » ?
Il y en a marre, d’être montrés du doigt par cette clique qui n’est même pas foutue de construire une Europe cohérente.
Marre d’être rendus responsables de leur incurie, de leur incapacité à s’entendre.
Marre d’être la vache à lait qui banque les « opérations extérieures » au Sahel, en Centrafrique, en Irak, en Libye, au Mali, en Syrie…
À 25.000 euros l’heure de Rafale, qui paye ?
Vous et moi.
Au bas mot 1,5 milliard d’euros par an.
Et qui récupère les réfugiés ?
Nous.
Et qui se prend les attentats des barbus ?
Nous.
Mais qui est allé faire la chasse aux tyrans en Irak, en Libye, aujourd’hui en Syrie, avec le succès qu’on connaît ?
Eux.
Qui a plongé ces régions dans un inextricable chaos ?
Eux.
Il est vrai que chiites et sunnites ne nous avaient pas attendus pour se massacrer.
C’est un jeu qui dure entre eux depuis des siècles.
Mais on guigne le pétrole et l’on se prostitue auprès des monarchies barbares sans aucun souci des lendemains qui, forcément, vont déchanter.
On lèche les babouches des milliardaires à keffieh qui, déjà, ont fait main basse sur la moitié de Paris.
On pousse des cris en haut lieu : comment, la Chine et la Russie usent de leur veto à l’ONU ?
Quel scandale !
Et pourquoi les Chinois sont-ils si méfiants ?
Parce qu’ils ont appris du passé : on leur avait promis de ne pas faire tomber Saddam Hussein.
Alors, ils préfèrent faire équipe avec Poutine…
Enfin, puisqu’on tente à longueur de journée de nous arracher des larmes avec le martyre d’Alep, les impossibles couloirs humanitaires et les hôpitaux bombardés – ce qui est, assurément, une horreur –, je voudrais rappeler un fait d’histoire.
Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, Churchill, en accord avec le camarade Staline, envoyait 800 bombardiers au-dessus de Dresde, suivis de peu par 200 avions de l’armée de l’air des États-Unis.
En 15 heures, 7.000 tonnes de bombes incendiaires tombent sur « la Florence de l’Elbe ».
25.000 victimes ont été identifiées, les autres sont parties en fumée, au vrai sens du mot, la chaleur ayant atteint plus de 1.000°.
Sur le nombre total de victimes, le rapport varie de 1 à 10 selon les textes : de 25.000 à 250.000…
Les historiens se sont arrêtés sur le chiffre de 40.000 morts en une nuit.
Et si j’en parle ici, c’est parce que Dresde était une « ville-hôpital », ce que nul n’ignorait, et surtout pas Churchill.
Celle où l’on rapatriait tous les blessés.
Au total, les alliés anglo-saxons ont lâché 580.000 tonnes de bombes sur la France, y faisant au moins 20.000 morts civils (chiffre officiel) et 1.350.000 tonnes sur l’Allemagne.
La guerre est dégueulasse, et l’Histoire toujours écrite par les vainqueurs.
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