Le 17/12/2016
Marie Delarue
Les détracteurs de ce gadget écolo-électoraliste sont d’ailleurs légion.
Ce vendredi, jour d’affluence et de départs en vacances, les Parisiens et tous ceux qui circulent dans et autour de la capitale sont astreints à la « circulation alternée ».
Plaques paires au garage.
Ou l’inverse.
Avec des dérogations pour ceux qui partent avec belle-maman et les enfants dans la voiture.
Ou la copine de palier et son chat, c’est selon.
Vrai ou pas.
Qu’importe, d’ailleurs, puisque cela ne changera strictement rien à l’affaire.
Les détracteurs de ce gadget écolo-électoraliste sont d’ailleurs légion.
Entre l’efficacité extrêmement douteuse et la pénalisation des banlieusards désargentés, les arguments ne manquent pas pour dénoncer une mesure inepte et, c’est probable, contre-productive à plus d’un titre.
Selon Airparif, alors que cette mesure était appliquée voilà dix jours, le trafic n’a été réduit que de 5 à 10 %.
Pas de quoi diminuer la pollution !
En revanche, l’addition a été très salée, notamment pour le STIF (le syndicat des transports d’Île-de-France) et l’État : en raison de la gratuité, la facture pour les seuls transports en commun s’élève à 4 millions d’euros par jour.
Mais il est vrai que la région, c’est Valérie Pécresse, pas Anne Hidalgo, alors madame le maire s’en lave sans doute les mains.
À cette facture s’ajoutent, toutefois, pour la ville de Paris celles des Vélib’ et Autolib’, gratuits également : 40.000 euros pour les deux-roues, 20.000 pour les autos, nous dit Le Figaro.
Manque à gagner, également, pour le stationnement (50.000 euros) et coût supplémentaire en raison de la mobilisation des effectifs de police pour verbaliser les automobilistes récalcitrants ou distraits…
Enfin, ce qui pour l’instant n’est pas chiffré, c’est le préjudice économique.
Aggravé à deux reprises par la grève du RER B, l’accès à l’aéroport de Roissy étant, en plus, rendu impossible ce vendredi par les barrages des VTC en guerre contre Uber !
Lorsque cette mesure de circulation alternée avait été appliquée, en 2014, Jean-Paul Huchon – président PS de la région Île-de-France – avait dû batailler pour que l’État prenne en charge la moitié de la facture du STIF (10 millions d’euros) au nom de l’impératif de santé publique.
Gageons que, cette fois, la bataille sera encore plus rude.
Reste un espoir aux Parisiens : qu’ils soient nombreux à quitter la ville pour le bon air de la montagne… à condition qu’ils n’aillent pas à Grenoble, encore moins en passant par Lyon…
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