Le 07/11/2016
Christophe Servan
C’est du jamais vu, aux États-Unis ou même ailleurs : les deux candidats abordent le round final groggy, au bord de la rupture.
C’est du jamais vu, aux États-Unis ou même ailleurs : les deux candidats qui vont s’affronter mardi 8 novembre pour la présidence du plus puissant État de la planète abordent le round final d’une campagne hors normes, groggy, au bord de la rupture.
Quelque chose, pourtant, laissait présager que cette élection ne serait pas comme les précédentes. Comment, en effet, pouvait-on imaginer que le pays au monde où les inégalités sont les plus criantes serait épargné par cet ouragan populiste qui balaye la planète depuis la discrète mais ô combien significative élection de Rodrigo Duterte aux Philippines en mai dernier.
Intercalé entre le spectaculaire triomphe du Brexit et les grands affrontements de l’année 2017 (France et Allemagne), ce duel à mort entre la candidate de l’Empire et son challenger anti-système est la parfaite illustration de cette prédiction : Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations ?.
Intercalé entre le spectaculaire triomphe du Brexit et les grands affrontements de l’année 2017 (France et Allemagne), ce duel à mort entre la candidate de l’Empire et son challenger anti-système est la parfaite illustration de cette prédiction : Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations ?.
Nous en sommes arrivés là parce que les États-Unis, qui sont un État de droit fondé sur des principes démocratiques, sont aussi un État où une élite parvient, par sa puissance financière et ses réseaux d’influence, à se soustraire à la loi, du moins aussi longtemps qu’un événement imprévu ne survienne.
Cette impunité des puissants, moult fois dénoncée, aussi bien dans les milieux politiques (corruption des membres du Congrès) que dans les milieux financiers (affaire Madoff ou la crise financière de 2008), a immanquablement son revers de la médaille : le pouvoir aimante les ambitieux sans scrupules et décourage les gens honnêtes, et c’est pour cette seule et unique raison que Hillary Clinton a été investie par le Parti démocrate à la place de Bernie Sanders, au terme d’une primaire dont on sait aujourd’hui qu’elle fut frauduleuse.
Cette impunité des puissants, moult fois dénoncée, aussi bien dans les milieux politiques (corruption des membres du Congrès) que dans les milieux financiers (affaire Madoff ou la crise financière de 2008), a immanquablement son revers de la médaille : le pouvoir aimante les ambitieux sans scrupules et décourage les gens honnêtes, et c’est pour cette seule et unique raison que Hillary Clinton a été investie par le Parti démocrate à la place de Bernie Sanders, au terme d’une primaire dont on sait aujourd’hui qu’elle fut frauduleuse.
Sans doute le sénateur du Vermont n’aurait fait qu’une bouchée de ce Trump-là et, réciproquement, la Clinton que nous connaissons aujourd’hui n’aurait aucune chance contre le très policé John Kasich.
L’imprévu, le petit grain de sable, bien évidemment c’est Donald Trump et aussi… Julian Assange, car rien n’aurait été possible sans WikiLeaks.
Qui va l’emporter ?
Qui va l’emporter ?
Le camp du Brexit a gagné le 23 juin dernier malgré des sondages le donnant largement vaincu pour une raison que les politologues ont, depuis, clairement identifiée : plus de deux millions d’électeurs qui, habituellement, ne votent pas sont allés aux urnes et ont massivement voté pour la sortie de l’Union européenne.
Logiquement, cette élection atypique devrait accoucher d’un taux de participation atypique dont devrait profiter le candidat républicain et, aux USA, le réservoir des abstentionnistes atteint presque 50 % des inscrits, c’est pourquoi j’en fais mon favori.
Logiquement, cette élection atypique devrait accoucher d’un taux de participation atypique dont devrait profiter le candidat républicain et, aux USA, le réservoir des abstentionnistes atteint presque 50 % des inscrits, c’est pourquoi j’en fais mon favori.
Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il y aura un avant et un après-2016.
Trump vainqueur, et nous aurons droit au plus grand bouleversement des relations internationales depuis Yalta.
Trump vaincu, et les Américains hériteraient à la place du président le plus contesté de leur histoire.
Trump vainqueur, et nous aurons droit au plus grand bouleversement des relations internationales depuis Yalta.
Trump vaincu, et les Américains hériteraient à la place du président le plus contesté de leur histoire.
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