Jean-Marc Falcone, le patron de la police, juge "inacceptable" la manifestation nocturne des policiers. - AFP
Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, juge "inacceptable" et "contraire à leurs obligations" la manifestation nocturne des policiers sur les Champs-Elysées.
Le directeur général de la police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone a jugé ce mardi que la manifestation nocturne de policiers sur les Champs-Elysées à Paris était "inacceptable" et "contraire à leurs obligations statutaires".
"Par ce comportement, ils fragilisent la police nationale et fragilisent aussi chaque policier", a-t-il affirmé dans un communiqué après cette manifestation dans la nuit de lundi à mardi.
"Une enquête est confiée ce jour à l'inspection générale de la police nationale afin de déterminer et de préciser les manquements individuels aux règles statutaires", a-t-il annoncé.
Les policiers dénoncent une "hiérarchie carriériste"
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté de manière exceptionnelle à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, sans mot d'ordre syndical, pour exprimer leur ras-le-bol après l'attaque contre leurs collègues à Viry-Châtillon, faisant fi du devoir de réserve rappelé par leur hiérarchie.
"Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder. Entre bleus", était-il écrit dans des SMS qui ont discrètement circulé.
"On s'est organisé nous-mêmes, par les réseaux sociaux et le bouche à oreille", raconte une source policière.
Avant le départ, "le DDSP (directeur départemental de la sécurité publique) est venu tenir son discours.
Le rassemblement policier se tenant sur un parking, le directeur nous a comparé à des gitans, et nous a menacés de révocations et de conseils de discipline", a précisé cette même source, ajoutant que les policiers ont alors tourné le dos à leur supérieur.
500 policiers présents à la manifestation
500 policiers présents à la manifestation
A 00h30 dans la nuit de lundi à mardi, ils étaient environ 500, dont un large contingent venu du 91, devant l'hôpital Saint-Louis, où est hospitalisé un adjoint de sécurité de 28 ans, très grièvement brûlé aux mains et au visage, après l'attaque au cocktail molotov de son véhicule le 8 octobre dernier à Viry-Châtillon.
Vers une heure du matin, le cortège a pris la direction des Champs Elysées.
En tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ils ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe, ainsi que sur l'avenue la plus célèbre du monde aux alentours de 01h00 du matin, avant de se disperser.
Vers une heure du matin, le cortège a pris la direction des Champs Elysées.
En tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ils ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe, ainsi que sur l'avenue la plus célèbre du monde aux alentours de 01h00 du matin, avant de se disperser.
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