EXCLUSIF : cela fait maintenant plusieurs mois que la police et la gendarmerie ont effacé les avis de recherche de personnes dangereuses.
Cela signifie qu’en plein état d’urgence, l’État français fait de la rétention d’information qui permettrait potentiellement d’arrêter des terroristes.
Des avis de recherche effacés depuis plusieurs mois
Nous avions relevé cet élément le 2 août, il y a plus de deux mois :
Pour éviter les amalgames, @Gendarmerie et @PoliceNationale ne recherchent plus personne. https://t.co/jLDqlnYYpp pic.twitter.com/bFsJsTUUwG— L'Insoumis ن (@linsoumis_fr) 2 août 2016
La situation dure probablement depuis bien plus longtemps.
Ni la police, ni la gendarmerie n’ont réagi au tweet, cela va sans dire.
Côté Interpol : on renvoie vers un site inexistant
Interpol référence tous les sites nationaux d’avis de recherche :
Un seul pays affiche un lien qui ne renvoie nulle part : la France.
En comparaison, voici par exemple le site de la police belge :
Nous nous sommes repenchés sur ce problème après avoir eu vent de deux Fichés S qui ont disparu, avec des plans d’attentats dans une ville de province.
Ces deux personnes se sont rencontrées dans la mosquée radicale d’une petite ville plutôt tranquille de 5,000 habitants.
Ce « lieu de culte » opère toujours librement et rien n’a été dit officiellement aux riverains.
Les autorités recherchent les deux individus car au moment de leur disparition, ils projetaient un attentat dans une ville française de 150,000 habitants.
AUCUN avis de recherche n’a été publié pour faciliter l’arrestation de ces deux individus*.
- Combien de Fichés S manquants, parmi les 15,000 répertoriés comme « menace terroriste » ?
- Combien de Fichés S manquants, parmi les 2,000 liés à des filières djihadistes ?
- Et pourquoi AUCUN avis de recherche n’est-il publié ?
Les seules exceptions sont des cas de dangers imminents, où des avis de recherche sont diffusés par les médias, à la dernière minute.
À chaque fois, on frôle la catastrophe.
Il est compréhensible que certains Fichés S soient laissés dans la nature et qu’on taise leur identité, pour les laisser agir et s’informer sur une filière en les surveillant.
Mais rien n’explique l’absence totale d’un fichier des personnes recherchées qui existait d’ailleurs avant l’état d’urgence.
L’excuse du « pas d’amalgame » ne tient pas non plus dans les faits, car dans l’exemple cité ci-dessus, l’un des radicalisés est un franco-français du cru*…
Cependant, l’esprit #pasdamalgame pourrait avoir influencé cette décision stupide…
Car il s’agit bien d’un choix pro-actif : les avis de recherches existaient mais ont été effacés.
#CazeneuveDemisssion…
*On connait l’identité de cet individu mais souhaitons protéger nos sources.
Cette information ne changerait rien au fond du problème, nous dépeignons cette situation pour illustrer la gravité du dysfonctionnement.
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