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vendredi 4 mars 2016

Europe : guerre civile annoncée

 


On ne pourra pas dire qu’on n’a pas été prévenu. Le thème de la guerre civile a été adopté en très peu de temps par de nombreux observateurs des sociétés européennes.

Au début on se récriait comme si cet excès de langage avait quelque chose d’immoral ou de dangereux ; aujourd’hui la question est universellement posée et la réponse fuse de toute part : nous allons vers la guerre civile.
Très peu de gouvernants en parlent.
Medvedev, Orban et Szydlo restent malgré tout des exceptions dans le paysage européen.
Par contre, le thème est abondamment traité dans les rangs de la dissidence.
 Beaucoup d’observateurs s’accordent à dire que l’Europe est « en situation d’avant-guerre civile » (Oskar Freysinger), reprenant l’expression de l’essai d’Eric Werner.
Pour Philippe de Villiers, il s’agit « d’une guerre que nous ne savons pas nommer », tant elle semble étrangère à l’histoire européenne et, par conséquent, difficile à se représenter.
Pour Eric Zemmour, la guerre civile qui vient se fera entre des « républiques islamiques » implantées sur le territoire européen et les populations de souche qui ne sont en aucune façon prêtes et organisées.
Cela rejoint l’idée du « damier communautaire » évoquée par Philippe de Villiers.
 Et, selon Piero San Giorgio, « il n’y a aucun moyen de l’éviter ».
Ces observateurs sont tous d’accord sur les causes de la guerre civile.
L’immigration de masse et l’islamisation de la société sont bien entendu les premières causes citées.

Mais certains vont plus loin en identifiant une stratégie des Etats européens qui espèrent, par la création d’un climat d’insécurité, de peur et de chaos, « multiplier les législations répressives ou intrusives » (Eric Werner).
Alain Soral, Philippe de Villiers, Oskar Freysinger, Piero San Giorgio et bien d’autres encore sont tous d’accord pour voir une opération de l’Etat dans la création d’un état de choses explosif.
 Certains (San Giorgio) pensent que les discriminations dont la population de souche est victime (par exemple, des plaintes non prises en compte et des criminels remis en liberté) vont accélérer le mouvement vers la guerre civile en nourrissant une défiance vis-à-vis de l’Etat et de la Justice.
Pour Alain Soral, le seul à voir les musulmans comme victimes des manipulations de l’Etat, la guerre civile européenne ne sera qu’un effet collatéral d’un troisième conflit mondial.
Ce point de vue semble l’isoler quelque peu.

L’issue d’une guerre civile européenne, bien qu’incertaine, semble être en faveur des Européens pour Piero San Giorgio.
Il voit les nouveaux immigrants, soutenus par des activistes de gauche, plus prompts à combattre pour s’installer en Europe car ils n’ont rien à perdre.
Ils devront faire face aux populations de souche auxquelles s’adjoindront d’anciens immigrants intégrés.

Le choc est inévitable car il y aura deux populations combattant pour un seul territoire.
Cependant San Giorgio pense que l’avantage tournera fatalement aux Européens de souche qui l’emporteront par le nombre.
Ce point de vue peut paraître optimiste vu le degré d’impréparation des Européens et l’agressivité extrême des envahisseurs.
Mais il est le seul à parler déjà de reconquête.

Se préparer à la reconquête, n’est-ce pas aussi diminuer les effets de la guerre civile qui vient ?

(Christophe Buffin de Chosal)

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