Marseille
Communication inexistante, ouverture ratée, concerts annulés, affluence limitée et Marche des fiertés en petit comité, un festival de ratés
Photo CYRIL SOLLIER
L'heure des comptes est bientôt arrivée pour les organisateurs de l'Europride, dont les partenaires se plaignent du manque de transparence.
Derrière l'échec de l'Europride se cache-t-il un parfum de favoritisme, ont questionné nos confrères de Rue89 dans une récente enquête ? Citant un ancien cadre de l'association organisatrice qui affirme que la subvention municipale de 100 000 euros était caution à la signature d'un contrat avec la boîte de com' de Sébastien Chenu (*), le site pose les premières questions embarrassantes à une organisation qui a montré toutes ses limites du 10 au 20 juillet : communication inexistante, ouverture ratée, concerts annulés, affluence limitée et Marche des fiertés en petit comité.
"Je ne partage pas ce sentiment de gâchis dénoncé par certains, et si le problème est de savoir s'il y a eu un emploi fictif, la réponse est non. Je n'ai jamais rien traité avec lui au niveau de mes responsabilités", a mentionné hier Stéphane Corbin, l'un des adhérents à l'association organisatrice, réfutant toute opacité dans la gestion de la Marche ou du volet voyages - hébergement - restauration.
Les attaques sont pourtant légion dans ce milieu toujours divisé. "Il y a eu plus d'arrogance que de manque d'humilité. Pour moi, c'est une gabegie de l'organisation, un gaspillage de ressources et un manque de transparence. Ce serait un paradoxe qu'ils demandent des financements publics pour des choses qui n'ont pas été financées. Leur bulle spéculative a explosé", dénonce un observateur avisé en demandant des comptes. Il n'est pas le seul.
"La subvention de 30 000 € est soumise au bon déroulement de la manifestation et sera soumise à production d'éléments qualitatifs et financiers", prévient-on déjà au Conseil général. Idem du côté de la Région où l'on avertit que si de l'espace publicitaire a bien été acheté à hauteur de 30 000 €, la subvention de 40 000 € ne sera votée qu'en septembre.
"Mais même si on les soutient, on ne subventionnera pas les yeux fermés", ajoute la vice-présidente PS du Conseil régional, Gaëlle Lenfant. "Qui peut dire que nous sommes dans le rouge ou non ? Je ne sais pas. Il faut laisser le temps à la structure", se défend Stéphane Corbin en renvoyant vers sa présidente Suzanne Ketchian, laquelle ne répond malheureusement pas à nos sollicitations...
(*) Membre du Bureau national de l'UMP et vice-président de l'Agglomération beauvaisienne.
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