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samedi 22 mars 2014

Panique à bord !


Ayrault appelle au « front républicain »

Présent l’annonçait hier : interviewé par Radio J dans l’avion qui le ramenait à Paris après les cérémonies en hommage aux victimes de Merah à Toulouse, le Premier ministre a appelé « tous les républicains » à « tout faire pour qu’il n’y ait aucune possibilité qu’il y ait un maire Front national dans une commune de France ».
 Un appel désespéré qui, en plus de trahir la peur bleue qu’a le pouvoir socialiste de voir se matérialiser dans les urnes la colère accumulée par des millions de Français depuis des mois, vient confirmer une fois de plus ce que la droite nationale dit depuis toujours.
 A savoir que notre pays est aux mains d’un seul et même parti : l’UMPS.
Un fait que n’a d’ailleurs pas manqué de relever jeudi Marine Le Pen, qui a remercié sur Twitter Jean-Marc Ayrault d’admettre que « le seul adversaire du système, c’est le FN ».
 Avec la mention : « panique à bord »
Une panique qui, depuis l’appel du Premier ministre, a poussé tour à tour Bruno Leroux et Cécile Duflot à monter eux aussi au créneau pour mobiliser le fameux « front républicain ».
 Appel auquel ont bien sûr répondu illico les Verts, ou encore Yves Jégo pour l’UDI qui, de façon on ne peut plus servile, a promis que son parti respectera « à la virgule près le front républicain ».
Et si, à l’UMP, certains ténors faisaient mine vendredi de traîner des pieds en renvoyant les socialistes à leur politique désastreuse, sur le terrain de nombreux candidats de la droite molle se sont déjà déclarés prêts à glisser un bulletin socialiste ou communiste dans l’urne au second tour.
Réagissant jeudi à l’appel lancé par le Premier ministre, Steeve Briois, qui pourrait bien ravir à la gauche Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), devait très justement souligner qu’« il ne fait nul doute que Copé répondra présent, en dépit de ses promesses de ne pas choisir entre PS et FN. Après tout, ajoutait le candidat FN, la candidate UMP à Brignoles appelle déjà à voter pour le Parti communiste, dans une alliance de la carpe et du lapin qui ravira les sympathisants UMP. A Hénin-Beaumont, l’ancien adjoint de Gérard Dalongeville, investi par l’UMP et l’UDI, a affiché son soutien au maire sortant socialiste en cas de second tour ».

Un appel au « front républicain » clairement scandaleux de la part d’un Premier ministre qui, soulignait encore Steeve Briois, « est supposé agir pour tous les Français, sans réflexe partisan, et non se comporter en vulgaire godillot socialiste ».
Reste que nul parti n’est propriétaire de ses électeurs.
 Et, comme le notait encore le candidat FN à la mairie d’Hénin-Beaumont en invitant les électeurs PS et UMP à « défier les injonctions et à défendre la démocratie représentative », ces électeurs « n’ont pas à suivre les arrangements d’arrière-cuisine et les tambouilles du PS et de l’UMP, totalement empêtrés dans leurs affaires respectives et communes ».

FRANCK DELETRAZ
 

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