Eric Alauzet est député LREM de la deuxième circonscription du Doubs.
Aurélie Lebelle et Matthieu Pelloli| 05 mars 2018|
Eric Alauzet, député LREM du Doubs, défend les réformes fiscales mises en place par le gouvernement visant les retraités.
Les retraités sont mécontents et ils entendent bien le faire savoir.
Ils manifesteront le 15 mars pour dénoncer les mesures fiscales qui grèvent leur pouvoir d’achat, notamment la hausse de la CSG.
Une colère injustifiée pour Eric Alauzet, député (LREM) du Doubs et rapporteur du budget de la Sécurité sociale pour la commission des finances.
Il a fait des retraites son dossier de prédilection.
Il assure que les mesures engagées seront neutres pour les retraités les plus modestes.
De nombreux retraités iront manifester le 15 mars contre les mesures fiscales d’Emmanuel Macron. Comprenez-vous leur colère ?
Eric Alauzet.
Pas vraiment. Ceux qui vont être pénalisés ne représentent qu’une minorité.
Tout d’abord, pour 40 % des retraités les plus modestes, déjà exonérés de CSG et de taxe d’habitation, les mesures fiscales seront neutres.
Ensuite, pour les 20 % les plus aisés, ceux dont les revenus mensuels dépassent 2600 euros net pour un célibataire ou 4050 euros pour un couple, il y aura en effet une perte de pouvoir d’achat, assumée par le gouvernement.
Ils continueront de payer la taxe d’habitation et verront la hausse de la CSG sur leur pension.
Enfin, pour les 40 % de retraités moyens, ni pauvres, ni riches, ils seront compensés en très grande partie par les mesures, totalement ou pas.
Si leur taxe d’habitation est élevée, ils seront gagnants.
D’ici la suppression d’un tiers de la taxe d’habitation à l’automne, la plupart des retraités sont perdants. N’est-ce pas un mauvais signal à leur envoyer ?
Il faudrait surtout leur fournir une information complète qui leur permette de comprendre qu’au final, après la suppression totale de la taxe d’habitation en 2020, ils seront majoritairement gagnants.
Mais je tiens aussi à leur rappeler le montant des retraites de leurs grands-parents, qui ne grimpaient pas bien haut.
Celles de leurs enfants seront entre 10 et 15 % moins élevées aussi.
Les retraités d’aujourd’hui font partie d’une génération dorée !
Et s’ils ont travaillé toute leur vie, ça ne suffit pas comme argument au moment où il faut trouver de l’argent pour renflouer les caisses de l’Etat.
Les mesures fiscales permettent surtout de renflouer les salaires d’une grande partie des actifs…
C’est vrai. Le choix politique d’Emmanuel Macron est très clair là-dessus.
Certains retraités ont toujours dit qu’ils voulaient bien payer plus mais savoir où leur argent allait. Aujourd’hui, ils le savent.
La hausse de la CSG permet d’améliorer le revenu des salariés, de leurs enfants.
Cela ne risque-t-il pas de diviser les Français entre eux ?
Je ne pense pas. Il faut que les retraités se ressaisissent et comprennent que ces mesures accompagnent ceux qui travaillent.
Par ailleurs, la hausse de la CSG est une mesure de gauche, extrêmement sociale, elle n’impacte pas les retraités ou les Français les plus modestes.
Ceux qui mettent au pot peuvent financièrement le faire.
Ils manifesteront le 15 mars pour dénoncer les mesures fiscales qui grèvent leur pouvoir d’achat, notamment la hausse de la CSG.
Une colère injustifiée pour Eric Alauzet, député (LREM) du Doubs et rapporteur du budget de la Sécurité sociale pour la commission des finances.
Il a fait des retraites son dossier de prédilection.
Il assure que les mesures engagées seront neutres pour les retraités les plus modestes.
De nombreux retraités iront manifester le 15 mars contre les mesures fiscales d’Emmanuel Macron. Comprenez-vous leur colère ?
Eric Alauzet.
Pas vraiment. Ceux qui vont être pénalisés ne représentent qu’une minorité.
Tout d’abord, pour 40 % des retraités les plus modestes, déjà exonérés de CSG et de taxe d’habitation, les mesures fiscales seront neutres.
Ensuite, pour les 20 % les plus aisés, ceux dont les revenus mensuels dépassent 2600 euros net pour un célibataire ou 4050 euros pour un couple, il y aura en effet une perte de pouvoir d’achat, assumée par le gouvernement.
Ils continueront de payer la taxe d’habitation et verront la hausse de la CSG sur leur pension.
Enfin, pour les 40 % de retraités moyens, ni pauvres, ni riches, ils seront compensés en très grande partie par les mesures, totalement ou pas.
Si leur taxe d’habitation est élevée, ils seront gagnants.
D’ici la suppression d’un tiers de la taxe d’habitation à l’automne, la plupart des retraités sont perdants. N’est-ce pas un mauvais signal à leur envoyer ?
Il faudrait surtout leur fournir une information complète qui leur permette de comprendre qu’au final, après la suppression totale de la taxe d’habitation en 2020, ils seront majoritairement gagnants.
Mais je tiens aussi à leur rappeler le montant des retraites de leurs grands-parents, qui ne grimpaient pas bien haut.
Celles de leurs enfants seront entre 10 et 15 % moins élevées aussi.
Les retraités d’aujourd’hui font partie d’une génération dorée !
Et s’ils ont travaillé toute leur vie, ça ne suffit pas comme argument au moment où il faut trouver de l’argent pour renflouer les caisses de l’Etat.
Les mesures fiscales permettent surtout de renflouer les salaires d’une grande partie des actifs…
C’est vrai. Le choix politique d’Emmanuel Macron est très clair là-dessus.
Certains retraités ont toujours dit qu’ils voulaient bien payer plus mais savoir où leur argent allait. Aujourd’hui, ils le savent.
La hausse de la CSG permet d’améliorer le revenu des salariés, de leurs enfants.
Cela ne risque-t-il pas de diviser les Français entre eux ?
Je ne pense pas. Il faut que les retraités se ressaisissent et comprennent que ces mesures accompagnent ceux qui travaillent.
Par ailleurs, la hausse de la CSG est une mesure de gauche, extrêmement sociale, elle n’impacte pas les retraités ou les Français les plus modestes.
Ceux qui mettent au pot peuvent financièrement le faire.
leparisien.fr
Trente et un ans de cotisation pour le taux plein
Là encore, les députés bénéficient d’un régime spécial. Contrairement au système de retraite classique, le député n’a besoin de cotiser que trente et un ans pour obtenir sa retraite à taux plein, contre quarante ans pour un salarié lambda.
Cette différence est due à un système de cotisation avantageux : lors de ses deux premiers mandats, un député peut cotiser une fois et demie à la « caisse de pensions des députés », contre une fois pour les autres salariés. Dans les faits, au bout d’un mandat, un député est assuré de toucher une retraite de près de 1 200 euros par mois, soit un montant se rapprochant fortement de la pension médiane touchée par un Français après une carrière complète (1 334 euros).
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/06/14/retraite-chomage-a-quoi-ont-droit-les-deputes-sortants_5144234_4355770.html#SxVSlEuHsrE3BrtW.99
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