Richard Ferrand ne veut pas que les députés macronistes co-signent des textes sans son autorisation. - Witt/Chamussy/SIPA
Par Étienne Girard
Publié le 12/07/2017
Très constructif
Même des alliés...
L'intransigeance règne au groupe LREM à l'Assemblée : selon le règlement intérieur, les députés macronistes n'ont pas le droit de signer des amendements ou des propositions de loi d'autres groupes.
Même des alliés...
A l'Assemblée, les macronistes sont priés de marcher au pas.
C'est ce que révèle le Canard enchaîné de ce mercredi 12 juillet, en s'appuyant sur le règlement intérieur du groupe LREM, que tous ses membres doivent obligatoirement respecter.
On y apprend notamment que les députés pro-Macron tentés de co-signer un amendement ou une proposition de loi du MoDem ou des Constructifs, pourtant alliés à la majorité... encourent une exclusion !
L'article 16 réprouve en effet la co-signature de ces textes s'ils sont "issus d'un autre groupe parlementaire".
Cette faute impardonnable entraîne en effet le déclenchement d'une procédure de sanction.
Selon l'article 19 du règlement intérieur du groupe LREM : "le président convoque l'intéressé" et (peut) "le déférer devant le bureau" chargé de prononcer sa possible exclusion.
Radical et surtout pas forcément raccord avec l'idée défendue par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de travailler avec toutes les bonnes volontés, qu'elles soient de gauche, de droite ou du centre.
"C'est un copier-coller du groupe PS"
Selon un député LREM médusé par cette disposition, "c'est un copier-coller des règles du groupe PS". "Ce genre de pratiques claniques, c'est la culture socialiste, pas la culture En Marche", raille notre député, qui note malicieusement que le président du groupe, Richard Ferrand, est issu du PS et que le nouveau secrétaire général du groupe LREM, Jérôme Taillé-Rousseau, était auparavant secrétaire général-adjoint du groupe PS à l'Assemblée. De fait, cette interdiction de signer des amendements d'un autre groupe parlementaire avait été mise en place par Bruno Le Roux au sein du groupe PS, en 2012.
"La discipline de vote et d'expression est une règle impérative", expliquait celui qui était alors le patron des députés socialistes.
Les députés du MoDem, élus sur un soutien clair à la politique d'Emmanuel Macron, seront donc ravis d'apprendre que leurs initiatives ne pourront trouver le soutien des députés macronistes hors accord express du président du groupe, Richard Ferrand.
Quant aux Constructifs, le groupe centriste officiellement d'opposition mais officieusement très proche de la ligne du gouvernement, ils sont priés de construire dans leur coin ces cinq prochaines années.
Voilà ce qu'il en coûte de ne pas adhérer au groupe LREM.
C'est ce que révèle le Canard enchaîné de ce mercredi 12 juillet, en s'appuyant sur le règlement intérieur du groupe LREM, que tous ses membres doivent obligatoirement respecter.
On y apprend notamment que les députés pro-Macron tentés de co-signer un amendement ou une proposition de loi du MoDem ou des Constructifs, pourtant alliés à la majorité... encourent une exclusion !
L'article 16 réprouve en effet la co-signature de ces textes s'ils sont "issus d'un autre groupe parlementaire".
Cette faute impardonnable entraîne en effet le déclenchement d'une procédure de sanction.
Selon l'article 19 du règlement intérieur du groupe LREM : "le président convoque l'intéressé" et (peut) "le déférer devant le bureau" chargé de prononcer sa possible exclusion.
Radical et surtout pas forcément raccord avec l'idée défendue par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de travailler avec toutes les bonnes volontés, qu'elles soient de gauche, de droite ou du centre.
"C'est un copier-coller du groupe PS"
"La discipline de vote et d'expression est une règle impérative", expliquait celui qui était alors le patron des députés socialistes.
Les députés du MoDem, élus sur un soutien clair à la politique d'Emmanuel Macron, seront donc ravis d'apprendre que leurs initiatives ne pourront trouver le soutien des députés macronistes hors accord express du président du groupe, Richard Ferrand.
Quant aux Constructifs, le groupe centriste officiellement d'opposition mais officieusement très proche de la ligne du gouvernement, ils sont priés de construire dans leur coin ces cinq prochaines années.
Voilà ce qu'il en coûte de ne pas adhérer au groupe LREM.
L'épuration en marche....au pas.Reste à savoir si ce sera au pas de l'oie...?
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