François Bayrou aurait-il des choses à cacher ?
Le ministre de la Justice aurait téléphoné personnellement à Radio France ce mercredi 7 juin, pour en savoir davantage sur une enquête journalistique concernant le mouvement dont il est président, le MoDem.
Selon le journal Mediapart, l’actuel garde des Sceaux aurait employé des termes assez menaçants lors de son échange avec le directeur de la cellule d’investigation de Radio France, Jacques Monin.
“C’est inacceptable”
Contacté par Mediapart, le journaliste confirme : “J’entends ‘Bonjour, François Bayrou à l’appareil’, relate-t-il. ‘Des gens de chez vous sont en train de téléphoner à des salariés du MoDem, de les harceler de manière inquisitrice, et de jeter le soupçon sur leur probité. C’est inacceptable. Avec mes avocats, nous sommes en train d’étudier d’éventuelles plaintes pour harcèlement’”.
Le journaliste se défend alors, en arguant qu’un tel appel pourrait être interprété comme “une pression malvenue”. Jacques Monin décrit au journal “une première phase qui pouvait s’apparenter à une forme d’intimidation, et une seconde phase différente, après [sa] réponse assez ferme”.
Le journaliste se défend alors, en arguant qu’un tel appel pourrait être interprété comme “une pression malvenue”. Jacques Monin décrit au journal “une première phase qui pouvait s’apparenter à une forme d’intimidation, et une seconde phase différente, après [sa] réponse assez ferme”.
Interrogé par Mediapart, François Bayrou confirme avoir eu cet échange téléphonique, mais tente de dédramatiser : “C’est simple, j’ai appelé le responsable de la cellule investigation de Radio France parce que des journalistes appelaient sur leur téléphone personnel des salariés de notre mouvement qui n’avaient aucun lien avec nos députés européens, explique-t-il. Une des salariés est venue dans mon bureau en pleurant […] J’ai seulement dit au responsable […] que ces salariés vivaient cela comme du harcèlement”. Et d’ajouter : “Ce n’est pas une menace, ni de l’intimidation. J’ai seulement dit que je trouvais cela choquant”.
Pourtant, François Bayrou n’appelait pas Radio France pour la première fois.
La veille, mardi 6 juin, le président du MoDem avait émis le souhait de connaître l’identité des journalistes chargés de l’enquête sur son mouvement, note Mediapart, citant des sources internes. Mais pour François Bayrou, rien de tout cela ne ressemble à une mise sous pression de la liberté de la presse.
“Ce n’est pas le ministre de la Justice ni le président du MoDem qui a appelé, c’est le citoyen, simplement pour protéger ces jeunes femmes, se défend-il. Je ne fais jamais pression sur les journalistes”.
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François Bayrou, déjà fragilisé par l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les assistants parlementaires du MoDem, se trouve dans une situation plus qu’inconfortable.
Cet appel téléphonique révélé par Mediapart témoigne d’une certaine fébrilité de sa part.
Après l’affaire Richard Ferrand, le gouvernement Philippe se serait bien passé de ce nouveau feuilleton judiciaire.
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