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samedi 11 mars 2017

Le vote Marine est avant tout une question de courage !

 


Le 11/03/2017


Le peuple serait-il moins terrorisé que les élites lorsqu’il doit indiquer son vote frontière ?
 
Chaque jour, depuis le début de la campagne présidentielle, nous voyons les médias attaquer à boulets rouges la candidate patriote.
 Chaque jour, de Libération au Figaro, les journaleux agissent comme des militants du système.
Bourdin à RMC, sous couvert d’impartialité, est un de ces petits soldats du politiquement correct. Constamment, il impose sa vision et sa touche politique sans avoir l’air de se compromettre.
Parfois, hélas, dans cette arène médiatisée, c’est un personnage de droite qui donne le bâton pour se faire battre.
Raphaël Stainville en est un bon exemple.
 Rédacteur en chef du service politique de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, il était, jeudi matin, invité à participer à la matinale de Jean-Jacques Bourdin. Ce dernier demanda au journaliste – un homme instruit, venant du Figaro Magazine, collaborateur de Michel De Jaeghere – quel serait son vote si Fillon n’était pas au deuxième tour.
« Entre Marine Le Pen et Macron, vous faites quoi ? Bourdin lui posa trois ou quatre fois la question. On put seulement entendre, entre deux hésitations :
« Cette question est un véritable poison », « moi, je ne réponds pas à cette question », « c’est une certaine paresse que d’installer l’idée de ce match ».
In fine, de la gêne et aucune réponse nette de la part du journaliste, pourtant estampillé droite dur : nada !
Certes, Bourdin est un renard, le chouchou de RMC ; il n’espérait qu’une chose : embarrasser le journaliste, le voir se troubler, hésiter et, en fin de compte, abdiquer devant le politiquement correct. Il a gagné car Stainville s’est cantonné à un statu quo diplomatique.
Sa position était d’autant plus incompréhensible que même si l’hebdomadaire soutient Fillon, il n’a pas hésité à faire sa une sur Marine Le Pen avec un titre qui l’adoube : « Ses secrets pour gagner. »
Alors, pourquoi une telle attitude ?
 Simplement la peur tenace d’être diabolisé, d’être mis à l’index dans une profession ou l’anti-lepénisme est de rigueur ?
Comme disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. »
A contrario, et face à ces réticences, l’animateur de la matinale, après avoir souligné (ce qui est vrai) que « les électeurs en ont assez et veulent des réponses franches et directes », demanda à un auditeur de s’exprimer.
Parole fut donnée à Patrick, ingénieur à Montpellier qui, lui, ne mâcha pas ses mots.
Il commenta d’abord le manque de vaillance du journaliste, puis indiqua sans détour :
« Je suis supporter de Fillon, je suis membre des Républicains, mais s’il n’est pas au second tour et si celui-ci est entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, moi, clairement, je voterai Marine Le Pen. Elle est de droite et je préfère ses idées. La gauche est notre adversaire principal, cela fait des années qu’ils détruisent le pays. »

Bien sûr, il est plus facile pour l’anonyme « Patrick » d’affirmer ses convictions à la radio que pour Raphaël Stainville.
Mais celui-ci, en tant que journaliste médiatisé, est un symbole.
Et les symboles doivent remplir leur rôle en ne se taisant pas.
Le peuple serait-il moins terrorisé que les élites lorsqu’il doit indiquer son vote frontière ?

Contrairement au peuple, les intellectuels empilent les problèmes.
 Trop penser les éloigne, parfois, de l’engagement.
 Leurs hésitations les entraînent souvent à renoncer à l’action, de peur de contrecoups professionnels ou de radiation du cénacle.


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