Le 04/07/2015
Ce que pointe Malek Boutih du doigt et que nous avons déjà écrit ici, c’est qu’il s’agit bien moins de religion - l’islam n’est qu’un prétexte - que du rejet massif d’un modèle de société qui n’offre à cette jeunesse-là ni le matériel ni le spirituel.
Les sociétés sont mortelles.
On apprend à l’école (pour quelque temps encore ?) la chute de l’Empire romain, rongé de l’intérieur par la prévarication, la dégradation des mœurs, la perte de toute vertu civique et, pour finir, la défense du territoire concédée aux « barbares » mercenaires agrégés au fil des conquêtes.
Ça vous évoque quelque chose ?
Moi aussi.
De cette chute et de bien d’autres on a fait des milliers de livres, des centaines de films, des séries, des jeux vidéo et même des parcs à thèmes.
En a-t-on retenu une quelconque leçon ?
Non.
Le poisson pourrit toujours par la tête, disent les Chinois, et la putréfaction de nos élites est bien entamée.
Sans doute est-ce ce qui les rend sourdes et aveugles aux menaces.
Feindre d’ignorer… voilà depuis des décennies la ligne politique.
Pourtant, en sous-main, on commande des rapports.
Le dernier, alarmiste s’il en est, est signé de Malek Boutih, ex-patron de SOS Racisme, député PS de l’Essonne.
L’homme qui demandait, en janvier dernier, que les banlieues françaises soient placées « sous la tutelle » de l’État.
Il remet aujourd’hui au Premier ministre un rapport intitulé « Génération radicale » sur lequel s’est penché Le Figaro. Son sujet d’enquête : « la dérive islamiste d’une partie de la jeunesse française, sachant que près de 65 % des individus impliqués dans les filières djihadistes ont moins de 25 ans ». Les conclusions sont plus qu’alarmantes, laissant craindre que « la dérive islamiste en France ne se transforme en phénomène de masse ».
Car ce que pointe Malek Boutih du doigt et que nous avons déjà écrit ici, c’est qu’il s’agit bien moins de religion – l’islam n’est qu’un prétexte – que du rejet massif d’un modèle de société qui n’offre à cette jeunesse-là ni le matériel ni le spirituel.
« Le succès des recruteurs djihadistes auprès des jeunes repose sur l’adhésion à un projet politique entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu’à une doctrine religieuse fondamentaliste », écrit-il.
Il poursuit : « Le corpus de valeurs et l’ordre social très peu contraignant de nos sociétés démocratiques occidentales ne fournissent pas un cadre suffisamment englobant et sécurisant pour s’y ancrer et s’y attacher […]. La notion de République est inintelligible, comme diluée dans le libéralisme et la modernité, et le sentiment d’appartenance à une communauté nationale est très affaibli. Or, une partie de la jeunesse refuse ces valeurs trop “molles” et cherche à se distinguer. »
Se fondant sur les chiffres, Malek Boutih affirme que « la radicalité islamiste est dans un mouvement ascendant au sein de notre société ».
De plus s’y ajoute, dit le député de l’Essonne, « l’enracinement d’un nouvel antisémitisme » particulièrement inquiétant, et impensable il y a encore vingt ans.
Là-dessus il faut sans doute remercier monsieur Netanyahou, sa politique de colonisation guerrière dans les territoires occupés et ses appels appuyés à l’aliyah.
Dès lors, « dans les quartiers, le discours du “deux poids deux mesures”, entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho ».
Enfin, conclut Malek Boutih, « si les premières vagues de djihadistes comportaient essentiellement des individus fragilisés, plus faciles à recruter, désormais les recruteurs ciblent des proies au profil plus stable et moins détectable et on peut penser que ce phénomène va s’amplifier ».
De tout cela, les partis qui nous gouvernent depuis quelques décennies sont grandement responsables.
Responsables par leur incurie délibérée, fruit d’une cécité idéologique qui leur a fait nier les problèmes pour se focaliser sur le Front national, érigé en ennemi national, réputé par son discours cause de tous les maux et axe central de toutes les politiques.
On apprend à l’école (pour quelque temps encore ?) la chute de l’Empire romain, rongé de l’intérieur par la prévarication, la dégradation des mœurs, la perte de toute vertu civique et, pour finir, la défense du territoire concédée aux « barbares » mercenaires agrégés au fil des conquêtes.
Ça vous évoque quelque chose ?
Moi aussi.
De cette chute et de bien d’autres on a fait des milliers de livres, des centaines de films, des séries, des jeux vidéo et même des parcs à thèmes.
En a-t-on retenu une quelconque leçon ?
Non.
Le poisson pourrit toujours par la tête, disent les Chinois, et la putréfaction de nos élites est bien entamée.
Sans doute est-ce ce qui les rend sourdes et aveugles aux menaces.
Feindre d’ignorer… voilà depuis des décennies la ligne politique.
Pourtant, en sous-main, on commande des rapports.
Le dernier, alarmiste s’il en est, est signé de Malek Boutih, ex-patron de SOS Racisme, député PS de l’Essonne.
L’homme qui demandait, en janvier dernier, que les banlieues françaises soient placées « sous la tutelle » de l’État.
Il remet aujourd’hui au Premier ministre un rapport intitulé « Génération radicale » sur lequel s’est penché Le Figaro. Son sujet d’enquête : « la dérive islamiste d’une partie de la jeunesse française, sachant que près de 65 % des individus impliqués dans les filières djihadistes ont moins de 25 ans ». Les conclusions sont plus qu’alarmantes, laissant craindre que « la dérive islamiste en France ne se transforme en phénomène de masse ».
Car ce que pointe Malek Boutih du doigt et que nous avons déjà écrit ici, c’est qu’il s’agit bien moins de religion – l’islam n’est qu’un prétexte – que du rejet massif d’un modèle de société qui n’offre à cette jeunesse-là ni le matériel ni le spirituel.
« Le succès des recruteurs djihadistes auprès des jeunes repose sur l’adhésion à un projet politique entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu’à une doctrine religieuse fondamentaliste », écrit-il.
Il poursuit : « Le corpus de valeurs et l’ordre social très peu contraignant de nos sociétés démocratiques occidentales ne fournissent pas un cadre suffisamment englobant et sécurisant pour s’y ancrer et s’y attacher […]. La notion de République est inintelligible, comme diluée dans le libéralisme et la modernité, et le sentiment d’appartenance à une communauté nationale est très affaibli. Or, une partie de la jeunesse refuse ces valeurs trop “molles” et cherche à se distinguer. »
Se fondant sur les chiffres, Malek Boutih affirme que « la radicalité islamiste est dans un mouvement ascendant au sein de notre société ».
De plus s’y ajoute, dit le député de l’Essonne, « l’enracinement d’un nouvel antisémitisme » particulièrement inquiétant, et impensable il y a encore vingt ans.
Là-dessus il faut sans doute remercier monsieur Netanyahou, sa politique de colonisation guerrière dans les territoires occupés et ses appels appuyés à l’aliyah.
Dès lors, « dans les quartiers, le discours du “deux poids deux mesures”, entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho ».
Enfin, conclut Malek Boutih, « si les premières vagues de djihadistes comportaient essentiellement des individus fragilisés, plus faciles à recruter, désormais les recruteurs ciblent des proies au profil plus stable et moins détectable et on peut penser que ce phénomène va s’amplifier ».
De tout cela, les partis qui nous gouvernent depuis quelques décennies sont grandement responsables.
Responsables par leur incurie délibérée, fruit d’une cécité idéologique qui leur a fait nier les problèmes pour se focaliser sur le Front national, érigé en ennemi national, réputé par son discours cause de tous les maux et axe central de toutes les politiques.
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