Le 2 décembre 2013
Silvio Molenaar
C’est au prime abord assez subtil, au final un journalisme de borgne au royaume de l'aveugle (é)lecteur.
Le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui du 20 novembre consacrait un article au candidat FN pour les élections européennes, Aymeric Chauprade, sous l’intitulé : « Au FN, encore un candidat qui crée la polémique. »
Craignant encore que l’individu n’ait commis quelque imbécile saillie raciste ou révisionniste, on s’attaque non sans appréhension à la lecture du terrible document.
Et là, surprise : accueillant le journaliste (Olivier Beaumont) à la terrasse d’un café parisien, le candidat FN lâche d’emblée un laconique : « J’espère que notre conversation ne portera pas sur mes écrits concernant le 11 septembre. »
On découvre alors dans l’article l’impensable : l’homme adhéra jadis aux thèses « complotistes ».
Des thèses qui finissent par ne plus être originales tant elles se sont largement répandues à travers le monde, y compris aux USA, depuis plus d’une décennie.
L’autre crime majeur d’Aymeric Chauprade que nous révèle Le Parisien est son amitié avec « l’intellectuel d’extrême droite Dominique Venner, qui se suicida à Notre-Dame ».
Diable ! Nous informons au passage notre grand reporter débusqueur de scandales que le même Dominique Venner partagea en son temps passion de la chasse et amitié sincère avec le « chargé de mission des problèmes de sécurité et des dossiers sensibles » de feu le président François Mitterrand, un certain François de Grossouvre, lequel par ailleurs se suicida dans son bureau… de l’Élysée.
Avant-guerre, cet ami de Venner et de François Mitterrand avait milité, comme ce dernier, au Parti du nationalisme intégral. Voilà pour ce qui est de l’extrême droite socialiste du début des années 80.
Voilà donc la recette journalistique pour discréditer un docteur en sciences politiques – monsieur Aymeric Chauprade – ayant enseigné pendant dix ans au Collège interarmées de défense (École de guerre formant de futurs officiers généraux).
Il ne s’agit pas d’informer sur ce qu’il est et ce qu’il a accompli dans sa vie, mais de titiller le réflexe pavlovien du citoyen en distillant quelques mots-clefs : FN, polémique, suicide, proche, intellectuel d’extrême droite, Dominique Venner, complot…
Le tout dans un texte rigoureusement dépourvu d’informations.
Voilà un art vénéneux de la suggestion calomnieuse, de la salissure subliminale. C’est au prime abord assez subtil, au final un journalisme de borgne au royaume de l’aveugle (é)lecteur.
Craignant encore que l’individu n’ait commis quelque imbécile saillie raciste ou révisionniste, on s’attaque non sans appréhension à la lecture du terrible document.
Et là, surprise : accueillant le journaliste (Olivier Beaumont) à la terrasse d’un café parisien, le candidat FN lâche d’emblée un laconique : « J’espère que notre conversation ne portera pas sur mes écrits concernant le 11 septembre. »
On découvre alors dans l’article l’impensable : l’homme adhéra jadis aux thèses « complotistes ».
Des thèses qui finissent par ne plus être originales tant elles se sont largement répandues à travers le monde, y compris aux USA, depuis plus d’une décennie.
L’autre crime majeur d’Aymeric Chauprade que nous révèle Le Parisien est son amitié avec « l’intellectuel d’extrême droite Dominique Venner, qui se suicida à Notre-Dame ».
Diable ! Nous informons au passage notre grand reporter débusqueur de scandales que le même Dominique Venner partagea en son temps passion de la chasse et amitié sincère avec le « chargé de mission des problèmes de sécurité et des dossiers sensibles » de feu le président François Mitterrand, un certain François de Grossouvre, lequel par ailleurs se suicida dans son bureau… de l’Élysée.
Avant-guerre, cet ami de Venner et de François Mitterrand avait milité, comme ce dernier, au Parti du nationalisme intégral. Voilà pour ce qui est de l’extrême droite socialiste du début des années 80.
Voilà donc la recette journalistique pour discréditer un docteur en sciences politiques – monsieur Aymeric Chauprade – ayant enseigné pendant dix ans au Collège interarmées de défense (École de guerre formant de futurs officiers généraux).
Il ne s’agit pas d’informer sur ce qu’il est et ce qu’il a accompli dans sa vie, mais de titiller le réflexe pavlovien du citoyen en distillant quelques mots-clefs : FN, polémique, suicide, proche, intellectuel d’extrême droite, Dominique Venner, complot…
Le tout dans un texte rigoureusement dépourvu d’informations.
Voilà un art vénéneux de la suggestion calomnieuse, de la salissure subliminale. C’est au prime abord assez subtil, au final un journalisme de borgne au royaume de l’aveugle (é)lecteur.
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