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samedi 1 avril 2017

Papy Bernard fait de la résistance

 

Montage : Jany Leroy

Le 01/04/2017
 
Les efforts de Bernard Cazeneuve pour ressembler à Jean Moulin sont louables.

 Chapeau, écharpe…
L’a-t-il dit ou ne l’a-t-il pas dit ?
 Dans Challenges du 30 mars, Nicolas Domenach cite le Premier ministre en ces termes : « Bernard Cazeneuve n’a aucunement l’intention de déserter le front de Matignon au cas où Marine Le Pen emporterait la présidentielle. »
 Le front de Matignon…
Pendant que certains s’amusent, Bernard creuse des tranchées.
Au cas où.
Et le magazine d’enfoncer le clou par ces propos prêtés à l’intéressé : « Je n’ai laissé aucune lettre de démission en blanc à la présidence. »
 L’entourage du chapeauté dément toute intention de résistance : « Le Premier ministre n’a jamais, jamais évoqué ce scénario. »
Loin de lui l’idée de rester envers et contre tout… Pensez… Un homme si attaché aux valeurs de la… démocratie ?
 Non. République.
Concept qui laisse libre cours aux improvisations, figures libres, entrechats et accommodements divers.
 Ah, soyons flou !
 Pour accréditer la version soutenue par Challenges, rappelons que, fin 2015, Malek Boutih suggérait que Manuel Valls reste en poste en cas d’élection du monstre.
Dans la loi fondamentale, rien n’oblige un Premier ministre à partir, excepté s’il est jeté avec sa chaise de la fenêtre du premier étage.
 Selon la Constitution, Bernard Cazeneuve aurait donc parfaitement le droit de s’enfermer dans les cabinets et de rester sourd aux injonctions de sortie des nouveaux arrivants.

Du moins pendant quelques semaines, le temps qu’une nouvelle majorité élue aux législatives dépose une motion de censure contre le gouvernement.
Environ un mois et demi à tenir.
Avec des vivres et un recueil de mots fléchés, l’affaire est jouable.
Cette manie de traiter les autres de fachos alors qu’on entrevoit de refuser les règles de la démocratie est une véritable curiosité de parc d’attractions.
 Le grand huit de la politique.
Ni vu ni connu, je t’embrouille, fachos partout, sauf moi-même qui rêve d’une société dirigée par un seul et unique parti : le mien.
Adolf, veux-tu faire un tour de manège avec moi ?
Les efforts de Bernard Cazeneuve pour ressembler à Jean Moulin sont louables.
Chapeau, écharpe…

Plus qu’un mois et demi d’occupation de Matignon et le Panthéon est à portée de la main.

 Entre ici, Bernard… La lumière est sur ta gauche et les mots fléchés à côté du balai…


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