À l’origine, il y avait René Dumont, premier candidat équipé d’une étiquette écologiste à se présenter en 1974 à l’élection présidentielle.
Il obtient alors 1,32 % des suffrages. Il y eut ensuite Brice Lalonde, Antoine Waechter, Dominique Voynet, Noël Mamère qui culmina avec 5,25 % des voix en 2002, à nouveau Dominique Voynet qui redescendit à 1,57 %, Éva Joly qui plafonna à 2,31 % en 2012 et, union des « forces de gauche » oblige, pas de candidat en 2017. Enfin après un quinquennat où nous avons vu sortir des radars, par la petite porte, De Rugy pour ses homards et Hulot pour ce que la rumeur colporte, Jadot se ramasse en 2022 avec 4,6 % des suffrages.
Et pourtant, depuis des décennies passées à supporter les Cochet, Cosse, Baupin, Placé, Bové, Biteau, Cohn Bendit, Duflot, Mamère, Batho, Wargon, Bayou, et autres Pompili, les écolos sont toujours là, prêts à négocier une place de choix dans un gouvernement, prêts à imposer leur dogme à une population qui, de toute évidence, ne leur reconnaît aucune légitimité. En résumé et si nous nous en tenons au dernier score, 4,6 % pour contraindre les Français et ruiner les paysans. Voilà ce qu’il faut voir dans les résultats de ces suffrages, de cette agitation, de ce remue-ménage.
La société doit donc s’interroger sur la légitimité de ceux qui, à bien y regarder, ne représentent quasiment rien, malgré le prisme démesuré que leur accordent une partie des médias et une classe politique opportunément attentive aux résultats des suffrages printaniers.
Pour mieux comprendre le leurre qui sourd de ces gesticulations, il faut se transporter du côté où tout se joue, autrement dit sur les réseaux sociaux et plus précisément sur les comptes de Sandrine Rousseau et Marine Tondelier. Vous y verrez des cumuls de « posts » ou de « tweets » qui atteignent ou dépassent le million de vues. Mais, en musardant un peu dans les commentaires, vous découvrirez très rapidement que le discours de ces nouvelles égéries de l’écologie est loin, très loin même, de faire l’unanimité. Y aurait-il tromperie sur la marchandise ? L’écologie et surtout ceux qui en ont fait leur fonds de commerce en passant de plateaux TV en studios d’enregistrement ont-ils autre chose à proposer qu’un “buzz”, qu’un “bourdonnement” ? Ce bourdonnement qui fait feu de tout bois et ratisse large en allant du féminisme aux causes sociétales en passant par une écologie des luttes (et des genres) où le wokisme défie le pragmatisme, où la provocation l’emporte sur la raison. Avec, en corollaire, l’émergence d’une écologie punitive qui tend à faire consensus car plus personne, ou presque et en apparence, n’ose contester les enjeux environnementaux sans risquer de devenir persona non grata, que ce soit dans les médias comme lors des repas familiaux.
Le grand bluff
Et pourtant, lorsque l’on s’intéresse à certaines publications comme celles publiées ici même ou dans Le Point la semaine dernière intitulée « Saccages agricoles : plus facile de soulever la terre que de savoir la travailler » ou plus récemment « Lettre à Sandrine Rousseau et Marine Tondelier à propos des vignerons audois », nous constatons une avalanche de soutiens et de messages sur le forum des journaux, sur les réseaux sociaux… Soutiens agricoles bien entendu, mais également provenant de personnes qui ne supportent plus le dogme écologiste et qui en ont assez de payer au quotidien pour les lubies et les lobbies d’une poignée d’idéalistes, de surcroît activistes.
De Paris, où le rat est devenu sacré, à Grenoble ou Bordeaux en passant par Lyon où l’Eco-sexualité en public est subventionnée par la mairie, les dérives verdoyantes ont dépassé bien des limites. Ultramédiatisé sur certaines chaînes du service public avec un directeur des programmes qui fraye dans l’activisme écologique et des messages systématiques anxiogènes ou infantilisants, les environnementalistes fatiguent un peu plus chaque jour une bonne partie de la société. Leur propagande ne prend plus.
Et d’incohérences en contradictions, ils sont en train de se discréditer. Le problème c’est, qu’entre temps, ils auront affaibli et peut être détruit des pans entiers de notre économie.
Aux élus, de la plus petite commune du pays au plus haut sommet de l’État, en passant par les responsables professionnels et ceux des collectivités de ne plus soutenir, les yeux fermés, le grand bluff de quelques enfants gâtés !
Jean-Paul Pelras
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