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dimanche 16 juillet 2017

Macron: "Si quelque chose m'oppose au chef d'état-major, le chef d'état-major change"

Le 16/07/2017
 
 
Malgré les critiques, Emmanuel Macron et le général de Villiers ont défilé côte à côte vendredi, sur les Champs-Elysées.
 
Malgré les critiques, Emmanuel Macron et le général de Villiers ont défilé côte à côte vendredi, sur les Champs-Elysées.
afp.com/Etienne LAURENT
 
Par avec AFP, publié le , mis à jour à
 
 
Soufflante en vue au sommet de l'Etat.
Le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées sèchement recadré après ses réserves sur les économies demandées à la défense, sera reçu vendredi prochain à 18h par Emmanuel Macron, selon l'agenda du chef de l'Etat communiqué samedi par l'Elysée.
Aucune précision sur l'objet de cette rencontre n'a été donnée cependant le chef de l'État s'est confié
dans les colonnes du JDD ce dimanche.

 "Il a donc toute ma confiance"
 
"La République ne marche pas comme cela. Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état major des armées change", a déclaré Emmanuel Macron au Journal du Dimanche.

"Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, ce n'est pas plus compliqué que cela", poursuit le chef de l'Etat qui explique: "Moi j'ai des soldats sur des théâtres d'opérations, des gens qui attendent beaucoup, je les respecte, je leur dois, la protection: l'intérêt des armées doit primer sur les intérêts industriels".
 
LIRE AUSSI : Contestations, recadrage, critiques: le psychodrame du budget de la Défense

Le président de la République rappelle au JDD qu'il a reconduit le général de Villiers, 61 ans, dans ses fonctions le 1er juillet pour une dernière année: "Il a donc toute ma confiance" à condition de "savoir quelle est la chaîne hiérarchique et comment elle fonctionne, dans la République comme dans l'armée"
.
Un recadrage public
En pleines festivités du 14 Juillet, le chef de l'Etat a reproché au général, sans jamais le nommer, d'avoir mis de façon "indigne" une polémique budgétaire "sur la place publique" et l'a rappelé au "sens du devoir et de la réserve".
Auditionné par la commission de Défense mercredi, le chef des armées avait laissé éclater sa colère devant une cinquantaine de députés.
 "Je ne vais pas me faire baiser comme ça", tonnait-il, allusion aux 850 millions d'euros d'économies réclamées cette année aux armées.
 Une trajectoire budgétaire qui ne passe pas et que l'intéressé juge "non tenable".

L'hypothèse d'une démission pas écartée
 
Ce rappel à l'ordre brutal, devant tous les chefs militaires, a jeté un froid et pose la question du maintien de Pierre de Villiers qui, à 61 ans, venait tout juste d'être reconduit pour une dernière année.
Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré vendredi que le militaire pouvait "bien entendu" rester en fonction mais les interrogations subsistent sur son avenir.

A l'issue du défilé militaire du 14 juillet, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait, lui, laissé entrouverte la porte d'une éventuelle démission.

Verdict dans une semaine. 

1 commentaire:

  1. Tout va bien! Le chef d'état major a baissé le pantalon. Il pense plus à sa retraite qu'à ses hommes.

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