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lundi 13 mars 2017

L’envoûtante probité de M. Macron

 


Le 13/03/2017


Pourquoi le parquet ne réagit-il toujours pas à la suspicion de délit de favoritisme, révélée la semaine dernière par Le Canard ?

Vendredi dernier, sur LCP, quatre jeunes gens étaient appelés à parler entre eux de la campagne de leur candidat.
Celui qui défendait Macron m’a fait pitié, tant on le sentait piégé par les arguments à l’emporte-pièce développés par son candidat.
 On le sentait plus sous le charme de son Manu que convaincu par son ni-gauche-ni-droite.
Comme quelques probables millions de Français, ce jeune homme était envoûté par l’idéal que débite en phrases alambiquées Emmanuel Macron.
 Sans pouvoir imaginer ni même se douter que, derrière la façade, il y a aussi quelques belles affaires, bien enveloppées, tapies sous les dossiers de la campagne.
Des affaires sur lesquelles les juges rechignent pour le moment à se pencher.
Un gros titre dans Le Canard ne suffira pas à les convaincre de bouger.
Il faudrait que David Pujadas en fasse l’ouverture de son journal.
Ou que BFM TV, LCI et CNews se mettent à ouvrir les casseroles de M. Emmanuel Macron.
 Des casseroles qui pourraient être au moins aussi détonantes que celles des candidats de Fillon et Le Pen…
Pour le moment, seule la « fachosphère » , Valeurs ctuelles et Atlantico ont osé laisser entendre que Macron l’Enchanteur pourrait être équipé d’une jolie batterie de cuisine.
 Mais, curieusement, on ne retrouve pas le zèle justicier que l’on a pu constater pour l’affaire Fillon.
 Alors, n’y a-t-il pas de quoi s’étonner que, par exemple, la Haute Autorité pour la transparence ne souhaite pas répondre aux questions qui lui ont été posées au sujet de la déclaration de patrimoine faite par M. Macron lorsqu’il est entré à Bercy ?
Les oublis y seraient nombreux et réels.

Le site Les Crises a ouvert un long dossier avec de multiples photocopies de documents, tendant à prouver qu’il y aurait eu malversations de la part de celui qui n’était pas encore candidat.
Trois personnalités ont envoyé ce dossier à la Haute Autorité pour la transparence, en lui posant cette question : « Comment M. Macron a-t-il pu déclarer si peu en 2014 après avoir gagné trois millions d’euros ? »
 « Pour moi, il y a eu fausse déclaration, et c’est un délit pénal », a expliqué Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté, l’un des trois protestataires.
« Nous sommes incompétents », lui fut-il répondu !
Pourquoi rien n’a bougé lorsque Charles de Courson, député UDI, s’est interrogé sur l’étrangeté d’un prêt sur dix ans de 550.000 euros effectué auprès de M. Henry Hermand (décédé en novembre 2016), l’un des nombreux amis milliardaires de M. Macron ?
La presse s’est empressée de juger – et condamner – Fillon pour l’emprunt de 50.000 euros passé – et depuis remboursé – auprès de Marc Ladreit de Lacharrière, mais silence radio sur la trouvaille de M. de Courson…

Pourquoi le parquet ne réagit-il toujours pas à la suspicion de délit de favoritisme, révélée la semaine dernière par Le Canard, délit qui pourrait être constitué par le fait que, lorsque M. Macron était à Bercy, il n’y avait pas eu d’appel d’offres pour l’organisation d’une soirée au Consumer Electronics Show de Las Vegas ?
Le candidat non encore déclaré, mais qui devait sans doute déjà fortement penser au perron de l’Élysée, avait à cette occasion rencontré nombre d’entrepreneurs.

Etc. Alors, oui, cher jeune macroniste, avant de défendre la probité de votre candidat comme un morceau de la Vraie Croix, essayez de faire comme nous : vous poser quelques bonnes questions.

J’en conviens, pour cela il faudra peut-être passer par une séance de désenvoûtement !


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