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mercredi 9 décembre 2015

Le Luxembourg double son contingent au Mali, passant de un homme à deux

 Etienne Schneider (à droite), ministre de la Défense luxembourgeois, aux côtés de Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira, le 20 novembre 2015. REUTERS/Eric Vidal

Etienne Schneider (à droite), ministre de la Défense luxembourgeois, aux côtés de Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira, le 20 novembre 2015. REUTERS/Eric Vidal
 
La France avait appelé ses partenaires à l'aide après les attentats du 13 novembre.
 
La France s'est longtemps sentie seule au Mali.
 Le Huffington Post le résumait bien au moment de l'intervention: l'Allemagne «sonnait occupée», le Royaume-Uni se débinait et les États-Unis n'étaient pas prêts à s'engager militairement dans un nouveau conflit.
 Mais la situation a désormais changé, puisque le Luxembourg a décidé d'y doubler son contingent militaire:
«En ces temps difficiles et en tant que partenaire européen, le Luxembourg porte assistance à la France pour mener un combat contre le terrorisme. Les contributions luxembourgeoises soutiennent à la fois la France et le Mali dans leur lutte contre l'extrémisme et pour le renforcement de la sécurité», a déclaré le ministre de la Défense luxembourgeois Étienne Schneiderl, selon le Luxemburger Wort.
Le contingent du Luxembourg va donc passer à deux hommes.
Deux?
Oui, deux, un militaire étant déjà présent sur place.

Le second arrivera «au début de l'année 2016. Il sera conseiller auprès des forces armées maliennes», indique l'AFP.
On pourrait ricaner à l'idée de ce soutien en apparence maigre et repenser aux caricatures qui avaient suivi après l'intervention, moquant les soutiens seulement logistiques des autres pays européens.
 Il n'en est rien.
Le Luxembourg va également débourser «près de deux millions d'euros pour soutenir la France» selon le Luxemburger Wort, et prévoit de soutenir financièrement le renforcement de l'armée malienne.

Une intervention en vertu de l'article 42.7 du traité de Lisbonne

Le voisin de la France a décidé de son soutien en raison des attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015.
L'exécutif avait alors fait appel, «pour la première fois» selon l'AFP, à l'article 42.7 du traité de Lisbonne, qui «prévoit l'assistance des autres pays si l'un des vingt-huit est victime d'une agression».
L'article 42.7 (que cet article du Monde a été déniché) dépend de la Politique de sécurité et de défense commune.
Il se définit tel quel:
«Au cas où un État membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies. Cela n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres.»
Le Luxembourg a donc procuré toute l'aide et l'assistance en son pouvoir.
 Et mieux vaut la qualité que la quantité, malgré l'esprit taquin des internautes.

 
 
 
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