De nouvelles révélations sur l'assaut de Saint-Denis - KENZO TRIBOUILLARD / AFP &n
Deux semaines après, il reste encore beaucoup de questions en suspens. Le jour même, le ministre de l'Intérieur expliquait que les policiers avaient essuyé "des heures de feu dans des conditions qu'ils n'avaient jusqu'à présent jamais rencontrées". Mais, selon nos informations, cette intervention ne s'est pas forcément passée comme annoncée…
Le mercredi 18 novembre dernier, une vaste opération antiterroriste a eu lieu dans le cœur de la ville de Saint-Denis.
L'opération vise des personnes liées aux attentats de Paris.
De gros moyens de police sont déployés sur place et les habitants sont invités à ne pas sortir de chez eux.
Au final, au cours de cet assaut, trois personnes ont été tuées: l’organisateur présumé des attaques du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, sa cousine Hasna Ait Boulahcen et un autre homme qui s’est fait exploser et toujours pas identifié.
Mais, deux semaines, après cette intervention du Raid, de nombreuses questions demeurent.
Car en réalité, selon nos informations, celle-ci ne s'est pas forcément déroulée comme annoncée par le ministère de l'Intérieur.
En réalité, cette porte n'est pas blindée: il s'agit d'une simple porte d'appartement avec une serrure classique.
Le problème vient d'une des trois charges explosives du Raid qui ne fonctionne pas, celle qui est placée sur la serrure justement.
En conséquence, la porte ne s'ouvre pas et les policiers perdent leur effet de surprise.
Selon le ministre de l'Intérieur, les forces de l'ordre font alors face à des "tirs nourris quasi ininterrompus".
Mais, à l'heure actuelle, on ignore encore d'où provenaient ces tirs.
Sur le moment les policiers sont sûrs qu'un homme tire à l'arme automatique type Kalachnikov dans leur direction depuis l'appartement.
Mais, après l'assaut, seuls un pistolet 9mm et des éclats de grenades sont retrouvés, et seules 300 cartouches sur les 5.000 munitions tirées par le Raid.
Si une benne entière de gravats a été placée sous scellés, elle n'a pour l'heure été analysée que sommairement.
Ils espèrent y trouver beaucoup de réponse.
Ils vont notamment chercher cette arme automatique qui pourrait avoir volé en éclats, ainsi que des morceaux de corps du kamikaze qui n'ont toujours pas été retrouvés.
A noter aussi que les constatations après l'assaut ont été faites dans des circonstances exceptionnelles: un étage entier de l'immeuble s'est effondré.
Toujours selon nos informations, il y en a eu pour près de 90.000 euros rien que pour consolider le bâtiment qui menaçait de s'écrouler.
Autre point toujours en suspens: l'expertise balistique sur les boucliers utilisés par le Raid.
Si celle-ci est toujours en cours, les résultats pourraient là aussi venir contredire le scénario initial. En effet, selon nos informations, un bouclier de protection du Raid comporte des impacts de balles à l'intérieur.
Ce qui prouve la confusion qui a pu régner pendant cet assaut.
Car, selon une source proche du dossier, ces tirs sont venus de policiers situés en contre-bas de la première colonne, dans l'escalier, selon une source proche du dossier.
L'expertise devra le confirmer.
Est-ce que des policiers ont pu prendre les tirs de leurs collègues pour ceux des terroristes et, dans la confusion, répliquer?
L'hypothèse n'est pas officiellement écartée mais mercredi soir encore, un membre du Raid excluait une telle éventualité.
Dans ce genre de situation, il est en effet courant de faire des tirs de barrage, notamment pour empêcher des suspects de s'enfuir.
Ce qui pourrait expliquer la profusion de munitions...
Dernier point, il faut avoir à l'esprit le contexte dans lequel ces policiers d'élite interviennent: ils ont eu l'adresse d'Abaaoud sur la base d'un seul et unique renseignement et ce seulement quelques heures avant.
Ils ne connaissent donc pas la configuration des lieux, il fait nuit noire et ce qu'ils craignent par-dessus tout c'est de tomber dans un guet-apens en face d'un commando qui les attend.
Si toutes ces questions demeurent toujours sans réponses, une certitude existe: cet assaut a permis d'éviter un attentat à La Défense.
L'opération vise des personnes liées aux attentats de Paris.
De gros moyens de police sont déployés sur place et les habitants sont invités à ne pas sortir de chez eux.
Au final, au cours de cet assaut, trois personnes ont été tuées: l’organisateur présumé des attaques du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, sa cousine Hasna Ait Boulahcen et un autre homme qui s’est fait exploser et toujours pas identifié.
Mais, deux semaines, après cette intervention du Raid, de nombreuses questions demeurent.
Car en réalité, selon nos informations, celle-ci ne s'est pas forcément déroulée comme annoncée par le ministère de l'Intérieur.
Pas de porte blindée
Tout d'abord, le procureur de la République, François Molins, explique le jour même que la porte blindée a résisté à l'assaut du Raid.En réalité, cette porte n'est pas blindée: il s'agit d'une simple porte d'appartement avec une serrure classique.
Le problème vient d'une des trois charges explosives du Raid qui ne fonctionne pas, celle qui est placée sur la serrure justement.
En conséquence, la porte ne s'ouvre pas et les policiers perdent leur effet de surprise.
Selon le ministre de l'Intérieur, les forces de l'ordre font alors face à des "tirs nourris quasi ininterrompus".
Mais, à l'heure actuelle, on ignore encore d'où provenaient ces tirs.
Sur le moment les policiers sont sûrs qu'un homme tire à l'arme automatique type Kalachnikov dans leur direction depuis l'appartement.
Mais, après l'assaut, seuls un pistolet 9mm et des éclats de grenades sont retrouvés, et seules 300 cartouches sur les 5.000 munitions tirées par le Raid.
Si une benne entière de gravats a été placée sous scellés, elle n'a pour l'heure été analysée que sommairement.
Des impacts de balle à l'intérieur du bouclier de protection
Toutefois, selon nos informations, la police technique et scientifique va passer cette benne au tamis dans les jours qui viennent.Ils espèrent y trouver beaucoup de réponse.
Ils vont notamment chercher cette arme automatique qui pourrait avoir volé en éclats, ainsi que des morceaux de corps du kamikaze qui n'ont toujours pas été retrouvés.
A noter aussi que les constatations après l'assaut ont été faites dans des circonstances exceptionnelles: un étage entier de l'immeuble s'est effondré.
Toujours selon nos informations, il y en a eu pour près de 90.000 euros rien que pour consolider le bâtiment qui menaçait de s'écrouler.
Autre point toujours en suspens: l'expertise balistique sur les boucliers utilisés par le Raid.
Si celle-ci est toujours en cours, les résultats pourraient là aussi venir contredire le scénario initial. En effet, selon nos informations, un bouclier de protection du Raid comporte des impacts de balles à l'intérieur.
Ce qui prouve la confusion qui a pu régner pendant cet assaut.
Car, selon une source proche du dossier, ces tirs sont venus de policiers situés en contre-bas de la première colonne, dans l'escalier, selon une source proche du dossier.
L'expertise devra le confirmer.
Des échanges de tirs entre policiers?
Enfin, la raison pour laquelle les policiers tirent 5.000 munitions reste donc difficile à expliquer.Est-ce que des policiers ont pu prendre les tirs de leurs collègues pour ceux des terroristes et, dans la confusion, répliquer?
L'hypothèse n'est pas officiellement écartée mais mercredi soir encore, un membre du Raid excluait une telle éventualité.
Dans ce genre de situation, il est en effet courant de faire des tirs de barrage, notamment pour empêcher des suspects de s'enfuir.
Ce qui pourrait expliquer la profusion de munitions...
Dernier point, il faut avoir à l'esprit le contexte dans lequel ces policiers d'élite interviennent: ils ont eu l'adresse d'Abaaoud sur la base d'un seul et unique renseignement et ce seulement quelques heures avant.
Ils ne connaissent donc pas la configuration des lieux, il fait nuit noire et ce qu'ils craignent par-dessus tout c'est de tomber dans un guet-apens en face d'un commando qui les attend.
Si toutes ces questions demeurent toujours sans réponses, une certitude existe: cet assaut a permis d'éviter un attentat à La Défense.
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