Après la dissolution et les élections législatives anticipées, Emmanuel Macron a repris la plume et adressé une lettre aux Français, diffusée dans la presse régionale ce mercredi 10 juillet en fin d'après-midi. Le président de la République, actuellement au sommet de l'OTAN aux États-Unis, appelle les forces politiques à bâtir des « compromis » dans « un large rassemblement ».
« Personne ne l'a emporté. Aucune force politique n'obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires », constate le chef de l'État, qui profite de ce texte pour attaquer le Rassemblement national. Il écrit ainsi : « Si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au gouvernement [...] Seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. » Après le front républicain contre le RN, Emmanuel Macron appelle, désormais, à la formation d'un « arc républicain » à l'Assemblée qui comprendrait « l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française ». Autrement dit, ni La France insoumise ni le Rassemblement national.
Alors que la date de nomination du Premier ministre n'est pas connue, le président de la République explique qu'il nommera, « à la lumière de ces principes », une personnalité issue de cet arc républicain. « Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis », ajoute-t-il. Un moyen de gagner du temps alors que les partis, notamment au sein du Nouveau Front populaire, ne se sont pas encore mis d'accord. D'ici là, « le gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes, comme le veut la tradition républicaine ».
« Notre pays doit pouvoir faire vivre, comme le font tant de nos voisins européens, cet esprit de coalition et de dépassement que j’ai toujours appelé de mes vœux [...] Dimanche dernier, vous avez appelé à l’invention d’une nouvelle culture politique française. Pour vous, j’y veillerai. En votre nom, j’en serai le garant », conclut Emmanuel Macron.
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