par 7 Oct 2022 |
|Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Oui c’est du défaitisme. Il faut le dire. Le proclamer. Le dénoncer. Ne suivons pas le gouvernement dans son défaitisme et dans son attitude de triste Sire.
« La sobriété est là pour s’installer, c’est une opportunité pour nous et notre société », selon Élisabeth Borne. Je vais citer quelques-unes de ces déclarations d’hier et je vous ferai ensuite part des commentaires.
« La sobriété est là pour s’installer, c’est une opportunité pour nous comme pour notre société », selon Borne.
« La baisse de la consommation d’énergie doit s’inscrire dans le temps long », a déclaré Elisabeth Borne. « Ce n’est pas un effet de mode le temps d’un hiver, c’est une nouvelle manière de penser et d’agir. Il en va de la transition écologique, de notre souveraineté, de notre pouvoir d’achat.
C’est un pilier de notre planification écologique », a-t-elle martelé. La première ministre a dit associer sobriété et pouvoir d’achat. Avec la sobriété, « nous pourront réaliser des économies sur nos factures d’énergie. Le pouvoir d’achat et la transition écologique doivent aller de pair », a-t-elle développé.
« La sobriété est là pour s’installer, c’est une opportunité pour nous comme pour notre société », a estimé la locataire de Matignon. « Nous avons tous notre part à prendre, la sobriété est l’affaire de tous. Ensemble, nous traverserons l’hiver sans coupure et nous bâtirons une société plus sobre et décarbonée », a-t-elle conclu son discours.
A la sobriété malheureuse du gouvernement, opposons la sobriété heureuse avec un projet collectif de ce que l’on veut faire croître.Comme vous le savez je suis pragmatique et réaliste.
Alors, il nous faudra bien faire preuve de sobriété et de plus de modération dans nos modes de consommation et de production. Pourtant ces discours politiques me hérissent le poil tant ils sont faux et mensongers. La sobriété et la misère pour les uns, et de l’autre côté le luxe le plus abject. Je pense aux stations de ski et aux canons à neige, aux avions à réaction, à la casse du verre dans tous les bacs de France envoyés dans les pays de l’est par camions entiers pour être fondus et faire de nouvelles bouteilles alors que l’on pourrait les « consigner » et simplement les laver.
Bref, ce que je veux dire encore une fois ici, c’est qu’une longue sobriété qui s’apparente à toujours plus de misère et de moins pour la grande masse, non seulement ne fait pas rêver mais surtout ne doit pas être notre seul horizon.
Avoir la sobriété heureuse c’est parfaitement possible et c’est en plus souhaitable !Pour cela il faut choisir ce que l’on fait décroître (la consommation à outrance, l’insécurité, la malbouffe, etc) et ce que l’on fait croître. L’artisanat, le réparable, l’aménagement du territoire en redimensionnant les grandes villes à la baisse et en réoccupant nos territoires pour favoriser les circuits courts, l’agriculture écologique comme la permaculture, les connaissances, le savoir, la formation, bref, il faut faire croître plein de choses et non, la sobriété ne doit pas être notre projet.
Notre projet doit être un projet de développement ambitieux et volontaire avec plus de confort, plus de bien-être et plus de bonheur pour le plus grand nombre.
C’est largement réalisable et c’est pour cette raison que nous avons besoin d’un grand projet, d’une vision d’avenir et que proposer toujours moins pour le plus grand nombre, toujours moins de droits, de confort, toujours moins de retraite, de soins, n’est pas la solution. Non seulement ce n’est pas la solution, mais nous devons en plus rejeter cette approche.
Oui il y aura du moins sur certains sujets, c’est nécessaire et souhaitable, mais cela doit s’accompagner de beaucoup plus sur de très nombreuses autres thématiques.
Ce n’est pas la fin du monde. L’homme s’adaptera à son environnement et à ses évolutions, car, la résilience et l’adaptation sont dans notre nature profonde.
Il ne faut pas avoir les crises tristes.
Il ne faut pas avoir la sobriété malheureuse.
Ce monde reste vaste, passionnant et enthousiasmant. Il y a tant à faire, à créer et à réaliser.
Souvenez-vous, dans les années 70 avec les chocs pétroliers.
On disait « En France on a pas de pétrole mais on a des idées ».Aujourd’hui, la seule proposition de nos dirigeants c’est « Je baisse, j’éteins, je décale ».
Vous voyez bien la différence.
Vous ne pouvez pas ne pas la voir.
Quand on proclame que l’on n’a pas de pétrole mais que l’on a des idées, on mobilise les énergies vers l’action, l’inventivité, la débouille et l’ambition que quoi qu’il arrive nous ferons collectivement face.
Quand on proclame que l’on baisse, que l’on éteint ou que l’on décale, on proclame la défaite.
On proclame sa faiblesse.
On proclame sa paresse.
On proclame son impuissance.
Dans un cas on veut aller de l’avant. Dans l’autre, il n’y a aucune ambition, aucun projet, aucun avenir.
Notre pays mérite tellement mieux et tellement plus grand, parce que notre pays, ce n’est pas juste une entité désincarnée. Notre pays c’est sa population. Ces 70 millions d’individus dont on peut mobiliser l’intelligence, la créativité, le travail, l’envie. Pour cela il faut juste aimer suffisamment pour être ambitieux pour tous et pour chacun de nous.
Alors laissez les tristes sires du gouvernement à leur impuissance et à leur dépression.
N’ayez pas peur et refusez la sobriété malheureuse qu’ils vous proposent.
Une autre voie est largement possible, bien plus belle, bien plus enthousiasmante !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Bravo. En particulier pour cette comparaison entre défaitisme et volontarisme. Mais qui croit qu'un technocrate soit capable de créativité ?
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