12/02/2016 – POLITIQUE (NOVOpress)
Hollande vient de se livrer au seul exercice dans lequel il excelle : les magouilles d’appareil. Problème : ce remaniement n’intéresse ni les Français, ni même la classe politique.
Chaises musicales, petits calculs politiciens coups de comm » aussi percutants que des pétards mouillés lancés un jour de bruine à Brest, voici venu le tout nouveau gouvernement Hollande.
Prions qu’il s’agisse du dernier.
L’homme dont la seule compétence aura toujours été la magouille d’appareil, la « synthèse » de « courants » divers au sien du PS a donc remis ça.
Il fallait (mais le fallait-il ??) élargir la base du gouvernement en s’ouvrant aux écolos (Emmanuelle Cosse), à l’UDE (Jean-Vincent Placé) et au PRG (Jean-Michel Baylet, qui apporte en plus quelques titres de presse dans la corbeille), ne pas donner trop de gages à Valls (pas de nouveau poulain de Manu la tremblote dans l’équipe), caser quelques copains (Jean-Marc Ayrault, Audrey Azoulay…).
Le seul intérêt – tactique — d’un remaniement aurait été de mettre quelques figures connues, mais pas folles, les personnalités approchées ont refusé sèchement : pressentis respectivement au Quai d’Orsay et à l’Écologie, Martine Aubry et Nicolas Hulot ont démenti avec une rapidité et une force de conviction qui en disent long. Ils sent bien, eux que le « président » est quand même un peu contagieux.
Nous nous retrouvons donc avec une équipe de bras cassés, de troisièmes couteaux (les seconds couteaux étaient déjà dans l’équipe précédente), soit aveuglés par leurs petites ambitions qu’ils sont prêts à tous les reniements pour un maroquin et les avantages afférents, soit tellement égarés dans leurs petits calculs d’appareils qu’ils s’imaginent que cela fera une différence, ce qui est presque pire.
Car à part susciter les moqueries (les occasions de rire sont toujours bonnes à prendre par les temps qui courent), les Français se fichent comme d’une guigne de ce remaniement placé sous le signe du vide.
Même à gauche, la consternation est de mise.
En fait de « gouvernement », nous sommes supposés être en face d’une équipe de campagne et même dans cette optique, c’est la bérézina : « Si ça, c’est l’équipe de campagne pour 2017, alors on peut dire bonjour Alain Juppé, sans attendre, se désole un parlementaire PS, qui ne peut pas être taxé d’être un frondeur.
Ce sont des nobodys. »
Le pire dans tout cela, c’est que ce parlementaire a sans doute raison, nous risquons de nous retrouver aux prochaines présidentielles avec un autre bras cassé, de « droite » celui-là.
Car il ne suffit vraisemblablement pas aux Français d’avoir des nullités comme candidats LR/PS pour se tourner en nombre suffisant vers des alternatives crédibles.
Charles Dewotine
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