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mardi 15 décembre 2015

On n’est pas bien comme ça ?

                                                    

Le 15/12/2015
 
Les Français adorent ça. Ils en veulent encore. Et davantage si possible.

Au travers du vote de dimanche, ce penchant pour le chaos a été clairement exprimé.
Qui l’eût cru ?
 Un chômage record, une dette abyssale, l’appauvrissement général du pays, toujours plus d’impôts, une désindustrialisation massive, une délinquance exponentielle, montée de l’islamisme, attentats…
 Les Français adorent ça.
 Ils en veulent encore.
 Et davantage si possible.
Au travers du vote de dimanche, ce penchant pour le chaos a été clairement exprimé.
Surtout ne changez rien ! se sont dits les électeurs en glissant leurs bulletins dans l’urne.
Tout va très bien.
Pas de Mélenchon, ni de le Pen, encore moins de Dupont-Aignan, nous voulons que les maîtres d’œuvre de l’échec tous azimuts restent en place.
  Parvenir à convaincre tout un peuple de plébisciter ceux qui sont en train de le mener dans le mur est un tour de force.
Ou bien est-ce cette peur viscérale de l’être humain pour le changement ?
 Les études démontrent que le déménagement d’un domicile pour un autre est vécu comme un traumatisme.

Changer ses habitudes et ses repères est désagréable.
Inconfortable.
 Perturbant.
Partant de là, jouer sur cette peur du « nouveau » est un jeu d’enfant pour les hommes politiques en place.

Le ressort de la pièce qui se joue repose-t-il vraiment sur le combat d’une idée contre une autre ?
Rien n’est moins sûr.
Le vote LR ou PS n’est-il pas tout simplement le vote pour l’habitude ?
Pour une certaine forme de ronron rassurant ?
 Quand bien même aurait-il le visage de l’incompétence, un ronron présente l’immense avantage d’être familier.
Et c’est là toute sa force.
Comme une personne du troisième âge qui, pour rien au monde, ne quitterait son appartement insalubre sous prétexte qu’elle y a ses habitudes, l’électeur moyen a lui aussi ses habitudes dans ce taudis politique.
 Sale, mal foutu, fuyant de toutes parts, menaçant de s’effondrer, mais si familier…
  Le plombier Sarkozy vient de temps en temps, les soudures ne tiennent pas, alors on appelle le couvreur Hollande pour les tuiles cassées, mais ça fuit toujours…
 Puis on les rappelle encore et encore.
 Ca ne donne jamais rien, mais à force ça crée des liens…
On leur offre le café, on discute de la pluie et du beau temps…
Que voulez-vous, on s’attache…
Il est comme ça l’électeur.
Changer de décor le terrorise.
Déménager, les cartons, le camion, ah non merci.
Quarante ans qu’il est là, il connait tout le monde dans le quartier…
 Le Bayrou qui tient le bistrot en bas, le Pujadas qui anime des thés dansant le dimanche après-midi, le Juppé dans son épicerie…
Changer pour quoi ?
 Pour où ?
On n’est pas bien comme ça ?

 L’homme politique le plus rassurant qui soit, tout en rondeur et « charentaises », ne parviendra jamais à détrôner les tenants de l’habitude.

À moins que l’immeuble ne s’écroule complètement…

 Dans ces situations, mêmes extrêmes, l’occupant reste jusqu’au dernier moment…

C’est ce à quoi nous assistons.

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