par
Charles Sannat |
31 Jan 2024 |
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
L’histoire est passionnante, l’histoire est souvent terrifiante, et
trop souvent elle s’oublie.
Il faut savoir et faire savoir. Je vais
d’abord reprendre cette brève histoire des Khmers rouges et vous y
verrez le rôle fondamental des communistes français et d’une gauche
française qui ont marqué notre pays pendant des décennies et continuent à
la marquer de son empreinte.
Tout commence par un rêve, un rêve que beaucoup caresse dans notre
pays, pensant ainsi pouvoir vivre du travail des autres en réalité, et
revendiquant plus un droit à la paresse qu’une réelle égalité.
Lisez cette histoire du Cambodge et vous allez voir à quel point cela
doit raisonner en vous et vous verrez à quel point des Khmers rouges au
Khmers verts c’est exactement le même héritage intellectuel et les même
dangers qui nous guettent.
Si vous voulez en plus avoir les photos illustrant ce texte vous avez la source en cliquant sur l’image de ce tweet.
Saviez-vous qu’un jour, un pays a réellement mis fin au capitalisme ?Un lieu sans argent, sans propriété, sans inégalités, basé sur une
saine agriculture vivrière… où le collectif subvenait au besoins de la
communauté.
Plongée au coeur des seventies, au Cambodge.
Au matin du 17 avril 1975, des soldats vêtus de noir et d’un foulard
rouge, entrent dans Phnom Penh. La plupart des habitants sont confiants,
voir enthousiastes : ces jeunes idéalistes se battent pour le peuple,
une vie rurale, la fin des inégalités. Ils connaissent souvent certains
de leurs membres, et Il y a beaucoup de femmes dans leurs rangs. Mais
très vite, leur agressivité et leur mépris interrogent : ordre leur a
été donné de ne toucher personne, sinon à la pointe du
fusil. D’appartements en appartements, ceux qu’on appelle khmers rouges
ordonnent aux habitants de fuir au plus vite : bientôt, les États-Unis
bombarderaient la ville.
Si ce mensonge ne suffit pas, la force est employée. En 48h, deux
millions de personnes doivent quitter leurs logements, dans l’urgence et
dans des conditions désastreuses. Les malades sont tirés des hôpitaux,
sans assistance médicale. leurs familles en sont réduites à pousser lits
ou brancards de fortune sous un soleil de plomb. Les plus faibles sont
achevés sur place.
Les voitures sont réquisitionnées et tout bien de valeur confisqué.
Un mot revient sans cesse dans la bouche des soldats : dollars, dollars,
qui a des dollars ? La stupeur envahit ceux que l’on dépouille :
immédiatement, les billets sont brûlés. Derrière eux, des explosions
retentissent : c’est la banque centrale que l’on dynamite. Le Kampuchéa
démocratique sera un état sans monnaie.
Les soldats cherchent aussi des traitres : enseignants, médecins, religieux, intellectuels…
Ceux qui parlent français ou transportent des livres sont suspects,
comme ceux qui portent des lunettes. Sous peine d’être sommairement
abattus, ils devront s’en passer. Ceux à la peau trop blanche également :
c’est le signe qu’ils ne travaillent pas dans les champs. Car ces
soldats se voient comme l’«ancien peuple» : paysans au mode de vie
séculaire, ils seraient l’âme du Cambodge. Ils haïssent ce «nouveau
peuple» citadin, symbole du capitalisme, de la technologie & de
l’impérialisme.