Pages

mercredi 31 janvier 2024

La révolte a remplacé l'amour dans les prés


 Image

 Ce que le pouvoir profond ne supporte pas dans le mouvement des agriculteurs, c’est que contrairement aux gilets jaunes, ils ne peuvent pas les stigmatiser de fainéants.

 Ils travaillent douze à dix-huit heures par jour, sept jours sur sept, sans vacances et pour moins de 1500€ par mois. 

 Ils trouvent même parfois le temps de semer une prairie sur une route nationale pour dire de manière poétique aux politiques qu’ils ne s’en sortent plus. Le gilet jaune était pour eux remplaçable facilement par un migrant à deux euros de l’heure. 

Oui, c’est le nouveau tarif en France. 2€. Parlez avec vos livreurs Uber, allez échanger dans les cuisines de restaurants, intéressez-vous à la vie des chauffeurs ou de ceux qui nettoient les trains ou les hôpitaux la nuit. Le nouveau prix en France, c'est 2€. 

 C’est ce que voulait en même temps George Soros en ouvrant les frontières. Éclater une bonne fois pour toute le Code du travail. Pour que quelques milliardaires doublent chaque année leur actif. 

 Donc, le gilet jaune, ce fut réglé en une seule saison. Mais l’agriculteur en colère, c'est plus compliqué à gérer. Sans lui, leurs chefs à domicile ne peuvent plus les nourrir. Par conséquent, il faut cette fois les traiter avec moins de violence. 

Ils ne peuvent plus exiger qu’on leur crève les yeux en leur tirant dessus, comme à la belle époque des gilets jaunes, où des philosophes français habitant dans le 16e arrondissement disaient sur les plateaux télé qu’il fallait leur tirer dessus à balles réelles. Il s’appelait Luc Ferry. Une belle âme. Un amoureux de la sagesse, comme il disait. 

Donc, l’agriculteur pose problèmes. Toutes les têtes pensantes de McKinsey sont sur le sujet. Comment les réduire en miettes avec le moins de violence visible possible. Évidemment, comme pour les gilets jaunes, le mouvement est complètement infesté d’agents doubles. Des représentants ou porte-paroles travaillent déjà pour le compte de Matignon ou de l’Elysée. Nombre d’agents ont dû s’infiltrer en apprenant très vite le béa ba des agriculteurs pour paraitre crédibles et leur infiltrer le virus depuis l’intérieur du groupe. 

 Les médias sont plus doux, plus cléments avec les agriculteurs, ils envoient même en première ligne la présentatrice de l’amour est dans le pré, reçue par plus de journalistes que de paysans. 

 Personne ne voulait de ses croissants qu’elle avait amené pour créer la paix dans un acte ultime de générosité et un paysan a dit « Elle croit quoi elle, avec son pain au chocolat, elle donne rdv aux caméras et veut se servir de moi pour nourrir son image qui lui servira à agrandir sa maison au soleil, qu’elle ne partagera jamais avec un paysan comme moi. 

J’ai même un copain paysan qui a tourné avec elle, elle prend un demi million pour être avec nous. » 

 Elle l’a entendu et l’a regardé de travers. Si elle avait eu un service d’ordre, elle aurait envoyé un agent pour le menotter. Heureusement, elle n’était qu'une présentatrice télé payée 400.000 euros pour tourner quelques jours avec des agriculteurs en colère du cœur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.