Françoise, SDF à Perpignan depuis 3 ans. / © F3 Pays catalan
A Perpignan, France 3 Pays catalan a partagé la détresse de deux femmes sans domicile fixe, Françoise et Véronique.
Dormir dans la rue. Une réalité dure à affronter pour tous les êtres humains. Et qui comporte encore plus de dangers pour les femmes SDF confrontées aux agressions des hommes.
Françoise, entre ponts et foyers d'hébergement
Depuis trois ans, elle vit dans la rue.
Et pourtant, Françoise bénéficie du RSA.
Mais cela ne suffit pas.
Sans domicile fixe, elle rejoint chaque soir son abri improvisé sous un pont de Perpignan.
Là elle doit se protéger comme elle peut du froid et de l'humidité.
Et elle tente de se faire invisible pour ne pas subir les agressions d'autres SDF ou de passants sans scrupule.
Françoise connaît l'existence des centres d'hébergement d'urgence.
Elle s'y rend régulièrement quand le froid est trop vif ou pour pouvoir se laver.
Mais pas de solution à long terme dans ces centres conçus pour parer au plus pressé.
Et des contraintes horaires mal vécues par ceux qui s'accrochent à leur liberté, seul bien précieux qu'ils possèdent encore.
Véronique, elle, n'est pas seule.
Yann et Jean Pierre sont ses compagnons de galère.
Marquée par la vie, six ans à la rue après une rupture familiale, la SDF s'est réfugiée dans l'alcool et sombre dans une spirale infernale.
Véronique, dans la spirale de l'exclusion à Perpignan. / © F3 Pays catalan
Véronique avoue être larguée et doit lutter pour garder ses quelques affaires personnelles.
Elle aussi aimerait trouver un toit, mais son RSA lui permet juste de s'offrir le petit luxe de quatre ou cinq jours d'hôtel.
A Perpignan, on estime à 200 la population SDF. Près d'un sur 10 serait une femme.
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