Le député socialiste Pascal Terrasse, en 2007. (CLEMENS BILAN / AFP)
Vincent Jauvert
L'Elysée vient d'annoncer que le député de l'Ardèche Pascal Terrasse, qui ne se représentera pas et a rejoint l'équipe d'En Marche !, est nommé inspecteur général du développement durable.
Il faut lire les comptes-rendus du conseil des ministres.
Surtout les derniers paragraphes qui annoncent les nominations.
Et surtout en ces temps de fin de règne, où il est urgent de recaser les copains.
Même s’ils ont rejoint le "traître" Macron.
Prenez le compte-rendu de ce mercredi 15 mars. Surtout les derniers paragraphes qui annoncent les nominations.
Et surtout en ces temps de fin de règne, où il est urgent de recaser les copains.
Même s’ils ont rejoint le "traître" Macron.
On y apprend que, sur proposition de Bernard Cazeneuve, le président de la République a nommé le député socialiste Pascal Terrasse "inspecteur général de l’administration du développement durable" au tour extérieur.
Autrement dit, François Hollande a recasé cet homme politique de 52 ans dans un corps de contrôle où le travail n’est pas harassant - en fait, une planque dorée qualifiée de "cimetière des éléphants" du ministère de l’Environnement.
Un placard où il va gagner, bon an mal an et jusqu’à sa retraite, au moins 6.000 euros bruts par mois.
Uber, c'est pour les autres
Ce n’est pas le premier camarade de François Hollande à bénéficier de ce type de faveur.
Le plus emblématique ?
Son ancien conseil politique à l’Elysée, Vincent Feltesse, parachuté à la Cour des Comptes en décembre dernier.
Mais le recasage de Pascal Terrasse est particulièrement significatif de l’état d’esprit d’une certaine classe politique.
Pourquoi ?
Parce que, assure-t-il la main sur le cœur, il veut être actif dans la campagne d’Emmanuel Macron (qu'il préfère à Benoît Hamon) et que le patron d’En Marche ! souhaite renouveler la classe politique. Mais il ne dit pas de quoi il va vivre dès que son mandat viendra à expiration en juin prochain.
La vérité aurait sans doute gâché le pot d'adieu.
Pascal Terrasse aurait pu choisir d'aller travailler dans le secteur privé.
C’est lui, en effet, qui a plaidé, dans un rapport remarqué, en faveur de l’économie dite collaborative "alternative crédible, écrivait-il à Manuel Valls, à un modèle de consommation qui s’essouffle".
Pour vanter les mérites de cette nouvelle forme de travail, il s'est même mis en scène en chauffeur de VTC.
Mais, malgré tout, Pascal Terrasse a préféré rester bien au chaud avec traitement et primes, dans cet Etat qu'Emmanuel Macron a promis, juré craché, de dégraisser - et de moraliser.
Vincent Jauvert
source
Lire aussi: www.mediapart.fr/journal/france/240512/les-vacances-dun-depute-ps-aux-frais-de-lassemblee?onglet=full
C’est lui, en effet, qui a plaidé, dans un rapport remarqué, en faveur de l’économie dite collaborative "alternative crédible, écrivait-il à Manuel Valls, à un modèle de consommation qui s’essouffle".
Pour vanter les mérites de cette nouvelle forme de travail, il s'est même mis en scène en chauffeur de VTC.
Mais, malgré tout, Pascal Terrasse a préféré rester bien au chaud avec traitement et primes, dans cet Etat qu'Emmanuel Macron a promis, juré craché, de dégraisser - et de moraliser.
Vincent Jauvert
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