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lundi 8 avril 2024

Ces jeunes diplômés qui refusent des postes « pas assez qualifiés » et qui n’ont pas compris… qu’ils ne savent rien faire !

 

 

par | 8 Avr 2024 |

Vous le savez, je suis un homme simple et pragmatique.

 Je ne fais pas d’idéologie, mais je dis toujours ce qui doit être dit car il faut toujours voir ce que l’on voit et nommer les choses.

Il n’y a aucune condamnation de ma part de ces jeunes, en France et ailleurs, car, ils sont, eux, et leurs familles victimes d’un immense mensonge. Il n’y a que de la bienveillance de ma part et c’est la raison pour laquelle, il faut dire la vérité.

On leur fait croire après avoir payé des diplômes, des écoles, des études supérieures, que leur petit chéri, « vaut » très cher parce qu’il a été « bien formé ».

Le problème, c’est qu’en massifiant le bac et les études supérieures nous avons fait croire à des millions de jeunes dans le monde occidental « qu’il valait » alors qu’ils ne valent pas tripette !

Pourquoi ?

Simple.

J’ai été jeune.

J’ai été jeune diplômé, avec des « degrees et des masters ».

Mais à 22 ans, et je peux le dire avec ma barbe blanche, on ne connaît rien à la vie en général, à l’entreprise en particulier. On a besoin d’accumuler de l’expérience, de « faire » et pour réussir, il faut à voir l’humilité de commencer par faire « petit ». Pas petitement, au contraire, mais accepter des tâches humbles et évoluer, évidemment rapidement et le plus rapidement possible.

Apprendre des définitions de concepts dans une école, ne vous sera pas d’une grande utilité en réalité dans la vraie vie.

Alors, quand cette jeune fille s’offusque de la proposition indécente d’un patron d’une entreprise de la « tech » qui lui proposait de rejoindre le service client pour répondre aux appels et résoudre les problèmes des clients elle se trompe. Elle a tort. Elle manque d’humilité et préfère ne pas travailler.

Par ses mensonges la société lui fait croire qu’elle est injustement traitée.

Elle en devient plus malheureuse alors que la société voulait sans doute le contraire. Mais les bons sentiments ne font pas les bonnes politiques.

Lorsque j’avais 22 ans, j’ai commencé comme « assistant », un joli mot déjà à l’époque d’une grande banque française d’un directeur des marchés. Comme j’étais le seul à savoir me servir sous windows 3.11 (les vieux vont sourire en ayant la « réf ») de PowerPoint, un jour le grand chef est venu me voir pour me demander de faire ses présentations (comme les confrères des autres banques ce qui le rendait jaloux). Je me suis donc trouvé nommé secrétaire du grand chef, à faire des présentations PowerPoint et des photocopies jusqu’à minuit certains soirs pour les réunions du grand chef. Je lui portais la malette avec l’ordinateur portable (4 kilos à l’époque) et le mulot. Il me surnommait son sherpa… son porteur donc. Non seulement je ne me suis jamais senti humilié, mais mieux… il m’emmenait dans toutes les grandes réunions, où se discutait le passage à l’euro des activités de marchés…. bref, le cœur même de la construction de la monnaie unique. Effectivement, à 22 ans, je ne savais rien faire, mais je pouvais aider un grand chef, et en aidant, en servant, j’ai commencé à apprendre en écoutant les « vieux ».


 

On a cassé les instruments de mesures de nos jeunes et de leurs parents.

Ne soyez pas dupes.

Ne soyez pas naïf.

Un bac+5 en pas grand-chose ne vous permet pas de faire beaucoup. C’est différent pour les formations techniques et scientifiques où le savoir et la compétence sont quantifiables. On sait faire le calcul ou pas. On sait utiliser la machine ou pas. Mais dans les formations commerciales ou « générales », il ne faut pas croire que l’on est très « fort » !

Un gosse de 22 ans ne savait rien faire hier, il ne sait rien faire aujourd’hui et ne saura rien faire demain.

Il faut du temps, de l’expérience, des épreuves pour faire un être humain.

Cela s’appelle la vie.

Croire l’inverse c’est créer les conditions de son propre malheur et c’est ce qui arrive à cette jeune fille… et à tant de nos jeunes victimes d’un mensonge sociétal effroyable.

Plus important encore.

Un jeune, n’est pas son diplôme.

Il est bien plus que cela, bien plus que juste sa formation, et la vie lui donnera l’occasion de faire infiniment plus qu’un diplôme ou une absence de diplôme.

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