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jeudi 22 septembre 2022

Comment l’Union européenne impose peu à peu le hijab dans ses campagnes


 

Marc Baudriller 21 septembre 2022 

Les Européens ne perdront pas leur patrie, ils en auront deux, la leur et l’Europe, disait en substance Mitterrand lors du débat contre Philippe Seguin, à quelques jours du référendum européen de 1992, voilà trente ans.

Mitterrand était en deçà de la réalité. Ils en auront plutôt trois si l’on compte l’islam, promu à grands renforts de campagnes par l’Union européenne. 

Dernière initiative en date, un programme de l’UE, le 2022 European Innovative Teaching Award a publié hier sur les réseaux sociaux la photo d’une petite fille souriante occupée à taper sur des percussions, couverte d’un vêtement aux manches longues, les cheveux voilés. L’affiche signée Erasmus et European Commission est datée du 22 septembre et rédigée en anglais.



Eric Zemmour et Jordan Bardella, entre autres, se sont émus de cette nouvelle offensive à peine… voilée de l'UE. Devant la levée de bouclier, l'Europe, toujours courageuse, a supprimé son tweet. Courage, fuyons ! Mais on ne saurait penser à tout... Une recherche assez simple sur Twitter mène à un autre visuel de l’UE, pour la même campagne, lui aussi agrémenté d’une femme voilée.

Ainsi, tandis que des femmes afghanes se battent contre ce voile symbole de soumission, l’UE le promeut activement. Et n’en est pas à son coup d’essai.

Le 11 février 2022, déjà, la Commission, le Conseil et le Parlement européen avaient fait la promotion de la conférence sur l’avenir de l’Europe prévue du 11 au 13 février 2022. Parmi les visuels, une jeune femme au regard sombre, souriant à peine, vêtue d’un long voile. La campagne avait fait polémique.

Début novembre 2021, une campagne de communication du Conseil de l’Europe avait exploité le même thème, plus frontalement. Une femme portait un voile islamique sur la moitié du visage : « la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab », affichait le Conseil. Et l’affiche insistait : « A quel point le monde serait ennuyeux si tout le monde se ressemblait ? ». Le mot ne manque pas de culot de la part d'une Europe qui veille fidèlement comme chacun sait à la préservation des identités et des cultures locales ! Plus c’est gros, plus ça passe. Mais il s’agissait d’une belle cause, évidemment : la campagne voulait « lutter contre les discours de haine antimusulmans ». Polémique, scandale dans tous les partis. Cette campagne avait été elle aussi retirée en France après une intervention de la secrétaire d’état chargée de la jeunesse et de l’engagement. Depuis, les réactions s’atténuent : on n’a guère entendu de mobilisation de toute la classe politique quasi-unanime, cette fois ci, comme cela avait eu lieu en novembre 2021.

Pas d’erreur, évidemment, derrière ces campagnes, visées et révisées mille fois par les petites mains de l’Europe payées de nos deniers : la France a signé un  chèque de 26,3 milliards d'euros à l'Europe pour l'année 2022, contre 18,7 milliards en 2017. Mais un programme décidé en haut lieu : un programme d’acculturation, de banalisation de l’islam en Europe. Et de l'islam seul. Car on a beau chercher, nul visuel de prêtre, de religieuse, de rabbin ou de pasteur. Nulle croix , aucune étoile de David. « La beauté est dans la diversité », comme dit le Conseil de l'Europe.

L’Europe et son exécutant (et inspirateur) Emmanuel Macron ont le mérite de la cohérence dans l’espace et dans le temps. Au lieu de résister à l’invasion du pays, on répartit les migrants dans les villages français. Au lieu de cultiver l’identité européenne, on fait la promotion du hijab. Au lieu de confier à Frontex la garde des frontières extérieures de l’Europe, on transforme peu à peu cette agence européenne en une plateforme d’accueil de migrants, une super ONG. Pris dans un écheveau de lois et de règles contraignantes, les pays de l’UE courbent l’échine. Darmanin fait semblant de s’agiter quand Macron ouvre les bras des villes et des campagnes françaises aux ressortissants du monde entier. En France, les immigrés venus illégalement sont les bienvenus : moins de 10% d’entre eux prennent le chemin du retour vers leur pays d’origine tant il est difficile, juridiquement, de les éloigner. La qui résiste est menacée par l'Europe de lourdes sanctions financières. L’engrenage est parfait, huilé, baigné de faux consensus et d’argent public.

Où est la démocratie dans ce guet-apens ? Quand les Français ont-ils décidé lucidement de cette politique d'immigration folle ? Le réveil sera difficile pour les peuples européens s’ils ne réagissent pas. Il sera difficile pour l’Europe s’ils réagissent.

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