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mardi 1 mars 2022

Vu de l’étranger, ce que les sondages et les médias ne disent pas de la campagne d’Éric Zemmour


 
 
 
 Jean-Michel Lavoizard 28 février 2022

Du point de vue des Français de l’étranger, d’ en particulier, les sondages et les ne reflètent pas la réalité de terrain de la campagne présidentielle d’Éric Zemmour. Atypique, elle propose une franche alternative plutôt qu’une alternance déguisée. 

Elle bat son plein et fait discrètement le plein de ralliements dans « l’électorat invisible » qui échappe aux sondages sincères ou truqués, aux médias achetés et orientés.

Innovante et dynamique, cette campagne est fortement mobilisatrice par la « lueur d’espoir », voire la « carte de la dernière chance » qu’y voient de nombreux citoyens attachés, par filiation et par comparaison, à notre civilisation féconde mais injustement décriée. À notre identité et à notre souveraineté nationales déniées au nom d’un projet expérimental de gouvernance mondiale totalitaire. À notre culture riche et généreuse, accueillante si elle est respectée, ouvertement dénigrée et bafouée. À notre mode de vie libre et paisible, tolérant envers l’autre dans des limites acceptables, quotidiennement agressé par des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

Contrairement aux clichés dépréciatifs, fallacieux et tenaces martelés par des opposants à court d’arguments (prétendus racisme, extrémisme, passéisme, machisme), on ne s’apprête pas à voter Zemmour par rejet ni par regret, par défaut ni par nostalgie. Non par adhérence forcée à un parti d’appareil suiveur de l’air fugace du temps, mais par adhésion positive et spontanée à un mouvement nouveau et exaltant qui, se référant à l’Histoire longue, veut allier sans complexe ni contradiction passé et avenir, conservatisme et progrès, identité et humanité, liberté et solidarité.

Ce réservoir potentiel de centaines de milliers de voix à l’étranger pourrait bien faire la différence. Celui des indécis en voie de ralliement, découragés par la médiocrité des partis traditionnels qui renient leurs racines et leurs valeurs. Celui, surtout, des abstentionnistes, dégrisés du mirage macronien ou lassés de la politique spectacle et qui se manifestent à nouveau, par sursaut de citoyenneté.

Quand on pense qu’il y a encore vingt ans, les Français d’ votaient majoritairement RPR, on réalise combien la droite pantouflarde, privilégiant le monde des affaires, a laissé inconsidérément (quand elle ne s’y est pas ralliée) les activistes gauchistes puis progressistes noyauter des pans entiers de la société par copinage et par formatage des esprits, dont ceux de l’éducation et de la culture, jusqu’à imposer une véritable police orwellienne de la pensée qui préfigure le contrôle social généralisé.

De nombreux Français résidant par choix ou par dépit à l’étranger - environ deux millions et demi de nationaux, dont la moitié détiennent deux passeports - en ont une acuité naturelle particulière du fait de leur distance et de leur recul. Lors de voyages occasionnels, ils sont frappés par ces transformations silencieuses mais radicales de la société, imperceptibles sur place au quotidien, frappés par le décalage entre ce que rapporte la presse dominante et complaisante, perfusée de subventions publiques, et la triste réalité décrite par les mots choquants mais réalistes d’Éric Zemmour.

À l’évidence, le tissu de cohésion sociale dans la France profonde dont ils sont issus, celle que méprisent tant les « élites » urbanisées et déracinées, s’est fortement dégradé. De même que s’est dégradée l’efficacité du service public sous toutes ses formes, numérisé et dépersonnalisé à l’extrême dont ils dépendent à l’étranger. Ils attendent d’être mieux respectés et soutenus par une aide financière moins saupoudrée et gaspillée au profit d’intérêts concurrents voire hostiles à la France, ainsi qu’une politique africaine plus exigeante pour agir sur des environnements d’affaires opaques et corrompus, par une conditionnalité claire et de vrais contrôles dans toutes formes de partenariats, de contrats et d’aides au développement.

En cela, ils ont apprécié la visite et les propos à Abidjan, le 23 décembre dernier, du candidat Zemmour qui, par ce renfort insoupçonné de voix, pourrait bien créer la surprise à la prochaine élection présidentielle.

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