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dimanche 9 février 2020

Syrie. Les femmes djihadistes de l’État islamique font régner la terreur au camp de Al-Hol

 
 
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Des nouvelles inquiétantes proviennent du camp de Al-Hol où près de 68.000 personnes dont 11.000 étrangers provenant de 62 pays sont enfermées sous la surveillance peu pesante des forces kurdes.

La plupart sont des proches d’ex-combattants de l’État islamique défait – mais pas vaincu car ses bandes subsistent dans l’est de la Syrie et le nord-ouest de l’Irak.

Il apparaît aussi que des femmes djihadistes font régner la terreur dans le camp, où le drapeau de l’EI avait été hissé en été dernier
Il apparaît en effet que des femmes de djihadistes n’ont en rien renié l’idéologie mortifère de l’ex-état islamique.
Et ce même si certaines feraient partie de programmes de rapatriement organisés par divers pays étrangers – ces derniers se retrouveraient donc à ramener, aux frais du contribuable, des bombes à retardement.
Plusieurs « cellules dormantes » de l’EI agiraient dans le camp : les femmes qui travaillent sur le marché du camp, ou simplement qui parlent à des hommes, sont menacées.
« Puis leurs tentes sont brûlées, c’est le premier avertissement avant qu’elles soient agressées, voire tuées », explique une résidente dans un reportage récent sur la vie du camp.
Au moins 129 feux ont eu lieu ces 8 derniers mois dans le camp pour ce genre de motifs.
Depuis huit mois, au moins 26 personnes auraient été tuées par ces cellules dormantes constituées de femmes de djihadistes, « les étrangères sont les pires ».
L’administration du camp n’en reconnaît, du bout des lèvres, que 7, ce qui est déjà beaucoup.

« La section des immigrés [étrangers] est la plus dangereuse et la pire du camp », accusent les gestionnaires du camp, qui du reste ne s’immiscent pas beaucoup dans la situation, et appellent les états étrangers à récupérer leurs ressortissantes.
Alors que l’armée syrienne gouvernementale remporte succès sur succès contre Al Quaida (Nusra) dans la province d’Idlib – la ville de Saraqib, au carrefour des deux autoroutes M5 (Damas – Alep) et M4 (Lattaquié – Alep) et à 18 km de la capitale de la province d’Idlib, vient à peine d’être libérée ce 6 février – la situation se tend à l’est du pays où l’EI relève la tête.
Les communiqués qui relatent des agressions de convois isolés et d’installations pétrolières diverses par l’EI sont réguliers, et le gouvernement de Damas vient d’y envoyer des renforts pour épauler l’armée, chargée de passer le désert rocailleux de l’est au peigne fin.
Dans l’Irak voisin, où l’absence de reconstruction des principales villes touchées par le conflit, Mossoul en tête, ne fait rien pour arranger les choses, les Etats-Unis menacent le pays d’une « résurgence de l’EI » s’il leur fallait se retirer – en application d’un vote du Parlement irakien début janvier, sous l’influence de l’Iran.
De quoi permettre à certains d’accuser les Etats-Unis, non sans preuves, de n’avoir fait le travail qu’à moitié pour justifier le maintien de leur présence dans la région, de préférence près des puits de pétrole, comme l’a reconnu Trump lui-même : « les troupes américaines ne sont en Syrie que pour le pétrole ».
 
Louis-Benoît Greffe
 
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine –

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