Que
cache la barbe de Philippe ? Que cache celui qui, du temps du
quinquennat de Sarkozy, n’avait de cesse de cogner le Président, dès
qu’il pouvait venir au journal télévisé du soir ?
Sans la barbe, le visage de cet ancien socialiste rocardien, passé chez le sinistre progressiste Juppé, serait le même, non pas celui de la vieille gauche, mais le visage d’une gauche selon le standard international.
Le Premier ministre Édouard Philippe se présente au Havre.
Conséquence : les encartés LR de sa liste sont mis à l’écart du parti – seulement voilà, pour l’instant, il n’y a plus de liste LR au Havre.
Tout se passe comme si on avait oublié que Macron, le progressiste transgressif, fut placé en 2017 au second tour grâce aux voix des électeurs de gauche ayant abandonné Hamon, leur candidat naturel issu des primaires de la gauche, ou l’archaïque Mélenchon, sénateur socialiste à la retraite.
L’électorat de droite, lui, se partageait entre Fillon, Le Pen et Dupont-Aignan.
Macron ayant gagné, des électeurs légitimistes – idiots utiles de la gauche – ont voulu lui donner une majorité au point d’élire “un chien avec un chapeau” estampillé Macron.
Certains ont réitéré aux élections européennes.
Les médias ayant surjoué ce simulacre de course à la première place parce qu’il faut absolument maintenir à niveau jusqu’en 2022 cet adversaire nécessaire qu’est Le Pen.
Pourtant, son ministre de l’Intérieur Castaner est socialiste depuis 1986, son garde des Sceaux Belloubet depuis 1983, quant à sa porte-parole Sibeth Ndiaye, si elle n’est française que depuis 2016, l’adhérente de l’UNEF avait rejoint le PS dès 2002, avant d’intégrer l’équipe de campagne de Dominique Strauss-Kahn pour la primaire PS de 2006, avec Ismaël Emelien, Stanislas Guerini et Benjamin Griveaux.
Un certain électorat prendrait-il des vessies pour des lanternes, et Macron et les siens pour « la droite », comme le colporte la CGT ?
Les Républicains eux-mêmes ne font-ils pas preuve de pusillanimité ?
À Paris, l’ancien garde des Sceaux Rachida Dati, maire du 7e, candidate de LR, soutenue par le Président Sarkozy et le parti Les Centristes, mène une formidable campagne qui redonne espoir aux Parisiens.
Mais Serge Federbusch, l’autre candidat de droite, soutenu, lui, par le RN et le Parti chrétien-démocrate, pourrait bénéficier des errements d’une direction LR sans ligne claire.
Des militants redoutent que la « sinistrisation » de certains élus Les Républicains ne soit en marche ?
Pour le reste, ce ne sont que socialistes.
L’amère Hidalgo – dix-neuf ans qu’elle ruine, taxe et endette Paris ; les rats, la saleté, les embouteillages inouïs – s’est empressée de prendre sa retraite d’inspecteur du travail à 53 ans – les réformes, pour une militante socialiste, c’est bon pour les autres.
Mieux : française depuis l’âge de 14 ans, voilà qu’elle reprend sa nationalité espagnole en 2003.
Villani faisait partie du comité de soutien de cette même Hidalgo en 2014.
Avant de la rallier – il veut balayer large avec le rose-vert Belliard. Griveaux, militant du Parti socialiste quand il rejoint les cercles « rocardo-strauss-kahniens », devient collaborateur de Dominique Strauss-Kahn de 2003 à 2007, puis rompt – marqueur de gauche s’il en est – avec François Hollande au moment du débat sur la déchéance de nationalité.
La seule bonne initiative qu’aurait prise Hollande durant son mandat s’il n’y avait renoncé peu de temps après.
Que socialistes, vous dis-je, à Paris… face à Dati !
Macron aurait bien voulu plumer les LR, comme il y a près de cent ans les communistes voulaient plumer la volaille socialiste.
Mais la fausse barbe de droite du Président Macron, stratégie entretenue par des médias complices, commence à être sérieusement mitée.
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