À voir Greta à l’ONU, le réchauffement atteint une telle ampleur que l’urgence en deviendrait quasi immédiate.
Ça chauffe, ça chauffe, au point de lui arracher sanglots, diatribes, implorations, suppliques et harangues enfiévrées. Je trouve pour ma part que, bien plus que le climat, c’est la santé de cette jeune fille qui se dégrade à grande vitesse.
Mais elle n’est pas la seule à sembler perdre la raison.
Alors que, le doigt accusateur, le sourcil froncé et la haine dans le regard, elle invectivait les membres de l’ONU, coupables de crimes contre la planète, la jeunesse, l’humanité et j’en passe, ceux-ci l’ont acclamée avec ferveur.
Il faut croire que le réchauffement échauffe vraiment les esprits, entre la petite qui envoie des fatwas à des dirigeants devenus masochistes et acceptent de battre leur coulpe, s’autoflageller à la vue du monde entier…
Pourtant, si j’étais ambassadeur à l’ONU, chef d’État européen, parlementaire français ou commissaire à Bruxelles, j’aurais peur de la croiser dans un couloir…
En revanche, curieusement, patrons de multinationales qui délocalisent à tour de bras ou dirigeants chinois qui se fichent comme d’une guigne de la qualité de l’air, des nappes phréatiques, du carbone et du reste n’ont, semble-t-il, rien à craindre : les colères de Greta les ont jusqu’à présent épargnés…
Mais même dans ses accès de fureur apparemment incontrôlable, Greta ne perd pas le fil de l’idéologie qui sous-tend son discours.
Alors qu’elle pleurait, effondrée, sur la jeunesse sacrifiée autant que la nature, les mots clés de la pensée gaucho-écolo ont vite retrouvé leur place au milieu des jérémiades.
« Vous continuez à me parler de croissance, d’argent, de développement, alors que nous entamons une extinction de masse. ».
Ça ne vous rappelle rien ?
Discours du club de Rome de 1972 : il faut stopper la croissance pour éviter l’extinction des ressources naturelles.
Rappelons que, si l’on avait écouté ses prévisions, la planète serait déjà morte depuis des années : il était question de la fin du gaz et du pétrole avant l’an 2000, par exemple…
Alors, Greta, écoute pour une fois un ancien qui en a vu d’autres, trou dans la couche d’ozone, SIDA, grippe aviaire, H1N1 et j’en oublie : retourne donc à l’école, profite de la vie avec tes copines ou tes petits amis, tu as encore de belles années devant toi, pourvu que tu oublies toutes ces folies que d’autres t’ont mises en tête…
Olivier Piacentini
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