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mercredi 7 août 2019

 
 

Anne-Sophie Chazaud

Gouverner contre le peuple, combien de temps ?

Quand meurt un pompier dévoué à la cause commune, un sauveteur en mer, quand il s'agit d'inventer des attaques de Pitié-Salpêtrière, à LREM on a la main sur le coeur, la larmichette à l'oeil, le trémolo dans la voix, on invoque la République, l'intérêt général, et tout un tas de notions avec lesquelles on a autant de rapport qu'avec la planète Mars.

En revanche, on apprend que nos amis pompiers grévistes font désormais l'objet de tentatives de répression de leur droit de grève (lequel se limite au port très symbolique d'un brassard "gréviste") avec des mesures disciplinaires à la clef.
La grève des urgentistes semble s'abîmer en pure perte auprès d'un exécutif qui ne connaît de toute façon rien d'autre que la logique de compression des coûts et la répression si tu n'es pas content.
Les policiers quant à eux ont été montés contre leur propre peuple et se retrouvent au bout du rouleau ou sanctionnés comme le secrétaire général du syndicat VIGI, Alexandre Langlois, qui avait sauvé l'honneur et donc a été suspendu, tandis que des images de violences totalement disproportionnées et hallucinantes contre les citoyens français circulent désormais chaque jour auprès d'une population chez qui elles suscitent la nausée et le dégoût.
Un peuple français qui était le premier à défendre sa police.
Diviser pour régner, aussi putride qu'efficace.
Mais efficace seulement un temps, et médiocrement...
Agriculteurs dégoûtés de la trahison des élus avec le traité félon du Ceta et bientôt du Mercosur, accusés de commettre des attentats lorsqu'ils manifestent leur colère face à cette indigne traîtrise. Urgentistes, pompiers excédés et totalement au bout du rouleau, policiers chauffés et instrumentalisés au service d'une politique de répression indigne de la République française, et j'en passe...
A la rentrée, ce sera au tour des retraités de passer sous le panzer, alors qu'en réalité strictement RIEN n'a changé dans les raisons légitimes de la colère des Gilets Jaunes qui, on le rappelle et bien que pour la plupart rentrés à la maison (avec parfois un oeil ou une main en moins), sont toujours là.

Gouverner contre le peuple français ne pourra pas se faire indéfiniment.

Gouverner contre son peuple, du reste, ça porte un nom et ce nom ce n'est pas la démocratie.

Je vous souhaite par conséquent un bon repos et de reprendre des forces, toutes vos forces, parce que ce pays va en avoir besoin.

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