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lundi 3 juin 2019

«L’Italie et sa monnaie alternative, le premier pas vers la sortie de l’euro!» L’édito de Charles SANNAT

 

 
 
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,


« Avec son projet de « monnaie alternative », l’Italie fait un nouveau pied de nez à Bruxelles »
 
Je suis innocent mes amis.
Ce titre alarmiste, « fin-du-mondiste », que dis-je « pessimiste » et carrément « complotiste » est du… Figaro !!
« Rome se tient prête à contre-attaquer face à l’Union européenne. Le parlement italien a voté une motion permettant d’envisager sérieusement l’émission d’une monnaie «parallèle» à l’euro.
Cette nouvelle devise, déjà évoquée l’année dernière par le gouvernement, se traduirait par l’introduction de bons du Trésor à court terme italiens, appelés «mini-BOTS».
Comme le soulignent Les Échos , cette « monnaie » serait donc une sorte de reconnaissance de dettes émises par l’État afin de solder des arriérés à ses fournisseurs et créanciers.
D’après les informations de Reuters, le Trésor pourrait ainsi imprimer l’équivalent de plusieurs milliards d’euros de titres négociables que les usagers pourraient utiliser pour payer leurs impôts et acheter des services ou des biens fournis par l’État.
Le président de la commission du Budget, Claudio Borghi, critique de longue date de l’euro, a déclaré que le plan d’émission de cette monnaie alternative était inscrit dans le « contrat » solennel de la coalition et serait activé pour accompagner le train de réformes fiscales.
Cette idée n’est pas sans rappeler celle de l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui avait lui aussi envisagé un système de paiement parallèle.
Les partisans de ce plan estiment qu’il finira par résoudre le problème insoluble des dettes qui pèsent sur l’économie italienne depuis des années. »
Rien que cela! Et … ce n’est pas rien !!
 
Augmentation des taux d’intérêts italiens

Il faut dire que ces derniers jours, sous « l’amicale » pression de Bruxelles, les taux italiens montent, or, des taux qui montent pour un Etat qui est surendetté, c’est évidemment le plus court chemin pour la faillite !
Les choses sont finalement assez simples en économie.
Certes, il est toujours de bon ton de dire que c’est « complexe », « compliqué ».
C’est assez faux.
Bien évidemment, il y a de nombreux paramètres, mais la réalité, c’est la décision.
La décision politique.
Vous décidez du cadre général dans lequel vous laissez votre système économique se développer.
Ce cadre est essentiellement le fruit d’une décision politique.
 
La mondialisation est un cadre politique.
 
Ce cadre politique est remis en cause par Trump et les Américains parce qu’ils ne sont plus les vainqueurs de la mondialisation.
Dans ce cadre… ils perdent, alors, oui, en pleine partie ils changent les règles du jeux, ils ont 15 porte-avions et ils vous emmerdent que cela vous plaise ou non…
« Le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, avait ironisé dès mardi sur « la petite lettre de Bruxelles » et avait annoncé qu’il ne gouvernerait pas un pays « à genoux » ».
Voilà qui est clair.
Dans le cadre européen, un pays comme l’Italie n’a aucun espoir de s’en sortir comme la Grèce qui n’en termine plus de mourir et de s’effondrer économiquement, envoyant dans la misère sa population.
 
Salvini sera obligé de décider de changer le cadre européen !

Salvini est auréolé de sa victoire aux dernières élections européennes où son parti est devenu le premier de la Péninsule.
Pour ne pas être à genoux, mais un dirigeant debout, il n’y a pas de secret.
Il faut décider de retrouver sa souveraineté et ses leviers d’actions.
L’Italie va devoir reconquérir son indépendance notamment monétaire et c’est ce qu’elle s’apprête à faire avec cette monnaie alternative.
L’euro est intenable.
L’Union Européenne est intenable.
L’euro peut exploser à n’importe quel moment, la crise économique peut se réveiller à chaque instant. Si l’Italie va au bout de la logique de la monnaie alternative, les banques européennes et particulièrement françaises, très implantées en Italie, vont vaciller. Et tout peut recommencer comme en 2008.
Cette décision italienne aura des conséquences en chaîne en Europe, notamment en Allemagne, au moment-même où se jouent les négociations pour les postes clefs que sont la présidence de la Commission Européenne et… la direction de la BCE.
Méfiez-vous de l’illusion de la stabilité. La vie est par nature instable.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
 
Charles SANNAT

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