Xavier de Boissard
Emmanuel Macron, ses équipes, ses ralliés, n’aiment que les nomades et détestent l’enracinement.
Est-ce si délirant que ça ?
France Stratégie a, jusqu’au début de cette année, été dirigé par Jean Pisani-Ferry.
C’est, comme chacun le sait, un très proche d’Emmanuel Macron, qui a été sans s’en cacher un artisan essentiel du programme du candidat En Marche !
Cet organisme rattaché à Matignon, et qui vit donc de nos impôts, vient de publier un rapport recommandant de taxer l’immobilier résidentiel, et plus précisément propose que l’État devienne copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels à hauteur d’une fraction de leur valeur.
Tout un chacun s’offusque ou s’interroge.
Le Figaro, toujours indécis sur sa position face au nouveau pouvoir, parle d’une « étrange taxe immobilière imaginée par France Stratégie ».
En bon français cela ne s’appelle pas une taxe mais une confiscation.
La réponse est simple.
Emmanuel Macron est un progressiste, il l’a dit.
Il considère qu’il n’y a pas de culture française, il l’a dit.
Il transforme l’ISF en un impôt sur l’immobilier qui épargnera tout ce qui est financier liquide, fluide, mobile.
Il fustige ceux qui « au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder là où ils pourraient avoir des places », c’est-à-dire ailleurs mais pas chez eux.
Il n’aime que ceux qui vivent En Marche ! et En temps réel 1, c’est-à-dire sans référence ni au lieu, ni au temps, ni à l’Histoire.
Il est partisan de la PMA pour tous, ce qui revient, à tout le moins, à ne pas attacher la moindre importance à la filiation.
Nous pourrions continuer longtemps cette liste d’exemples qui ne sont cités que pour montrer qu’Emmanuel Macron, ses équipes, ses ralliés n’aiment que les nomades et détestent l’enracinement.
Leur attitude face au patrimoine immobilier, superbement illustrée par la note de France Stratégie, est en parfaite cohérence avec cela.
La Révolution confisqua les biens des émigrés.
Nos nomades 2.0 s’apprêtent à confisquer ceux des sédentaires et des enracinés.
Certains « à droite », qui parfois se disent même « libéraux conservateurs », ont sous des prétextes divers voté Macron.
Depuis des mois, ils répètent que « ses réformes vont dans le bon sens ».
Mais petit à petit, ils s’étonnent et vont bientôt s’offusquer.
Eh oui !
Il est sûrement désagréable de ne plus pouvoir cacher que l’on est depuis des mois un cocu complaisant.
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