Le 28/09/2016
Aristide Leucate
Le chômage, pour le gouvernement, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Il n’arrive jamais à s’en défaire.
Le chômage, pour le gouvernement, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Il n’arrive jamais à s’en défaire, ce, d’autant moins que Hollande, en promettant l’inversion de la courbe d’icelui, en a fait le principal cheval de bataille de son quinquennat.
Les effets d’annonce gouvernementaux relèvent de la voltige communicationnelle, donnant l’impression qu’à Bercy comme rue de Grenelle, à Matignon ou à l’Élysée, personne ne sait précisément pourquoi le chômage augmente ou recule.
En d’autres termes, nos pieds nickelés, adeptes de la méthode Coué, feraient de la politique au doigt mouillé, tout en pariant sur une introuvable « croissance » psalmodiée tel un mantra.
Si l’on prend en considération le seul premier semestre de cette année 2016, on observe que les déclarations ministérielles oscillent entre enfumage et prestidigitation.
Myriam El Khomri, c’est un peu Gérard Majax, Michel Sapin endossant volontiers le rôle de Garcimore quand Manuel Valls se prend pour David Copperfield.
En janvier, Hollande claironne que « ça va mieux » devant une opinion publique circonspecte et le reste d’une classe politique qui le regarde, goguenarde.
En février, 38.400 demandeurs supplémentaires viennent tempérer l’optimisme hagard du président du conseil général de Corrèze honoraire.
C’est la faute à « la bascule en catégorie A de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents », plaide El Khomri.
60.000 demandeurs en moins en mars, et ça repart !
Vive le pacte de responsabilité et de solidarité, entonne-t-on en chœur.
En avril, ça se confirme.
Quoique…
Les experts nous disent que, n’ayant pas procédé à la réactualisation de leur situation, ce sont les chômeurs eux-mêmes qui font mentir les chiffres.
En mai, nouvelle percée (+0,3 %). Heureusement, les grèves sont là pour sauver un ministère en déroute. Juin, idem.
En juillet, l’été s’installe et l’embellie semble se profiler avec 19.100 personnes sorties des statistiques.
La fée El Khomri nous berce d’illusions en assurant que « ces résultats globaux sont bien le fruit d’une politique volontariste et ciblée ».
En août, vous mentiez, eh bien, assumez maintenant !
Ainsi, 50.200 chômeurs se sont réfugiés à Pôle emploi (+1,4 % par rapport à juillet) pour se protéger… des attentats.
Bluff total !
Dans un contexte mondialisé de raréfaction du travail transformé en « emplois » jetables et précarisés, ce ne sont pas moins de 11 millions de personnes sans emploi, toutes catégories confondues, travailleurs occasionnels non recensés ou radiés et autres invisibles, assistés ou trop « jeunes » pour prétendre à la retraite (bénéficiaires du RSA, étudiants, pensionnés, auto-entrepreneurs, retraités pauvres, etc.).
Ce chiffre, loin d’être une élucubration fantasmagorique de l’auteur de ces lignes, provient de la très officielle DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) rattachée au ministère du Travail.
C’est dire toute la duplicité du pouvoir en place qui table cyniquement sur le suivisme moutonnier et amnésique de nos concitoyens pour leur cacher soigneusement une vérité qu’il détient pourtant dans ses bureaux.
On aura donc compris que le seuil de « 3.556.800 chômeurs en catégorie A », servilement relayé par les médias « mainstream » ignorant tout ou presque du terrain sinistré de l’emploi en France, relève de la désinformation à des fins manipulatoires.
Le chômage, pour le gouvernement, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Il n’arrive jamais à s’en défaire.
Le chômage, pour le gouvernement, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Il n’arrive jamais à s’en défaire, ce, d’autant moins que Hollande, en promettant l’inversion de la courbe d’icelui, en a fait le principal cheval de bataille de son quinquennat.
Les effets d’annonce gouvernementaux relèvent de la voltige communicationnelle, donnant l’impression qu’à Bercy comme rue de Grenelle, à Matignon ou à l’Élysée, personne ne sait précisément pourquoi le chômage augmente ou recule.
En d’autres termes, nos pieds nickelés, adeptes de la méthode Coué, feraient de la politique au doigt mouillé, tout en pariant sur une introuvable « croissance » psalmodiée tel un mantra.
Si l’on prend en considération le seul premier semestre de cette année 2016, on observe que les déclarations ministérielles oscillent entre enfumage et prestidigitation.
Myriam El Khomri, c’est un peu Gérard Majax, Michel Sapin endossant volontiers le rôle de Garcimore quand Manuel Valls se prend pour David Copperfield.
En janvier, Hollande claironne que « ça va mieux » devant une opinion publique circonspecte et le reste d’une classe politique qui le regarde, goguenarde.
En février, 38.400 demandeurs supplémentaires viennent tempérer l’optimisme hagard du président du conseil général de Corrèze honoraire.
C’est la faute à « la bascule en catégorie A de personnes déjà inscrites à Pôle emploi mais qui exerçaient une activité (catégories B et C) les mois précédents », plaide El Khomri.
60.000 demandeurs en moins en mars, et ça repart !
Vive le pacte de responsabilité et de solidarité, entonne-t-on en chœur.
En avril, ça se confirme.
Quoique…
Les experts nous disent que, n’ayant pas procédé à la réactualisation de leur situation, ce sont les chômeurs eux-mêmes qui font mentir les chiffres.
En mai, nouvelle percée (+0,3 %). Heureusement, les grèves sont là pour sauver un ministère en déroute. Juin, idem.
En juillet, l’été s’installe et l’embellie semble se profiler avec 19.100 personnes sorties des statistiques.
La fée El Khomri nous berce d’illusions en assurant que « ces résultats globaux sont bien le fruit d’une politique volontariste et ciblée ».
En août, vous mentiez, eh bien, assumez maintenant !
Ainsi, 50.200 chômeurs se sont réfugiés à Pôle emploi (+1,4 % par rapport à juillet) pour se protéger… des attentats.
Bluff total !
Dans un contexte mondialisé de raréfaction du travail transformé en « emplois » jetables et précarisés, ce ne sont pas moins de 11 millions de personnes sans emploi, toutes catégories confondues, travailleurs occasionnels non recensés ou radiés et autres invisibles, assistés ou trop « jeunes » pour prétendre à la retraite (bénéficiaires du RSA, étudiants, pensionnés, auto-entrepreneurs, retraités pauvres, etc.).
Ce chiffre, loin d’être une élucubration fantasmagorique de l’auteur de ces lignes, provient de la très officielle DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) rattachée au ministère du Travail.
C’est dire toute la duplicité du pouvoir en place qui table cyniquement sur le suivisme moutonnier et amnésique de nos concitoyens pour leur cacher soigneusement une vérité qu’il détient pourtant dans ses bureaux.
On aura donc compris que le seuil de « 3.556.800 chômeurs en catégorie A », servilement relayé par les médias « mainstream » ignorant tout ou presque du terrain sinistré de l’emploi en France, relève de la désinformation à des fins manipulatoires.
je ne soutiens personne ni droite ni gauche ni autre mais il faut tenir compte de certains facteurs:
RépondreSupprimerarrivée sur le marché de l'emploi des jeunes venant de terminer leurs études
grosse baisse du tourisme pour cause d'attentats et d'insécurité
et il faut bien admettre les fainéants hélas