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samedi 23 juillet 2016

Toutes les victimes sont égales, mais certaines sont plus égales que d’autres




Le 23/07/2016


Les médias voudraient-ils dire que la présence de musulmans parmi toutes les victimes rend l’attentat encore plus grave ?

Qu’est-ce qu’une victime ?
 Si, pour vous, comme pour moi, c’est une personne, un homme, une femme, un enfant dont on se contrefiche de la nationalité, de la couleur de peau, du milieu social, des préférences sexuelles et de la religion, il n’en va pas de même – apparemment – pour nos médias nationaux.
Il semblerait que pour Le Figaro, Le Point, L’Express, La CroixLe Journal du musulman – sans citer tous les autres -, il y ait victime et victime.
En effet, « Le tiers des victimes de l’attentat de Nice sont des musulmans », titrent-ils.
La moitié, même, selon Europe 1.
Elles sont, pour la plupart, franco-tunisiennes.
Mais les autres ?
Des catholiques, des protestants, des juifs, des bouddhistes, des athées ?
 On voudrait bien le savoir !
 N’auraient-ils pas, eux aussi, « payé un lourd tribut lors de l’attentat », comme le déplore Le Figaro à propos des musulmans ?
Il faut souligner que c’est Libération qui, quelques heures après le carnage, a donné le la : « Les victimes, des hommes, des femmes, des enfants, des musulmans »… et qui, par la suite, s’empressait d’annoncer « La première victime [est] Fatima, mère de 7 enfants ».
 Étrange, non, semblable traitement de l’information ?
 Et fortement dérangeant.

La religion musulmane serait donc la seule à mériter d’être mentionnée ?
Point d’égalité devant la mort pour les victimes de cet immigré tunisien, repris de justice, radicalisé de façon fulgurante, nous dit-on ?
Vous avez dit discrimination ?
Les médias voudraient-ils dire que la présence de musulmans parmi toutes les victimes rend l’attentat encore plus grave ?
 Plus atroce ?
Quid de l’égalité entre les êtres humains, alors ?
C’est l’imam Otmane Aïssaoui qui a décidé de prendre le taureau par les cornes.
À Nice, avec d’autres imams, il a décrété que tous, « politiques, médias, associations, imams, doivent se remettre en question ».
En affirmant d’ores et déjà que l’attentat de Nice « n’a ni religion ni couleur de peau », ce n’est pas gagné ! Ils vont néanmoins établir « un bilan ».
Mais encore ?
 Déterminer « concrètement où est la faille, qu’est-ce qu’on a raté ».
La faille ?

 Celle qui consisterait à se demander pourquoi les islamistes prennent la sourate 8, verset 12 au pied de la lettre ?

« Et ton seigneur révéla aux Anges : “Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Donc frappez-les au-dessus des cous [décapitations] et frappez-les sur tous les bouts des doigts [amputations]”. »

Ou la sourate 9 verset 123 : « Ô vous qui croyez [musulmans] ! Combattez ceux des mécréants [les non-musulmans] qui sont près de vous ; et qu’ils trouvent de la dureté en vous » ?

La sourate 9, verset 5, peut-être ? « Quand les mois sacrés [ramadan] ont expiré, tuez-les [juifs et chrétiens] où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. »

À la rentrée se tiendront donc des « Assises de la réflexion et d’action » pour combattre… « la montée de la haine, les politiciens qui vont faire l’amalgame entre tous les dossiers », dont s’inquiète l’imam en question.

 On n’est pas sorti de l’auberge…

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