Le 11/07/2016
Pierre Van Ommeslaeghe
Pour le baccalauréat, il semble bien qu’on fasse pisser la vigne.
Le taux de réussite au baccalauréats (général, technologique et professionnel) a battu un nouveau record cette année. 88,5 % des candidats ont décroché leur diplôme après les épreuves du second groupe (rattrapage).
Certains parlent d’un grand cru pour le bac.
Quand on parle de grand cru en viticulture, on veut dire que le vin de l’année est de grande qualité. Pas nécessairement qu’il y en a une grande quantité.
Pour la quantité, il suffit souvent de « faire pisser la vigne ».
La qualité n’est, alors, pas au rendez-vous.
Pour le baccalauréat, il semble bien qu’on fasse pisser la vigne.
Bertrand Dubois avait bien raison de mettre en garde les pétitionnaires se plaignant qu’on leur demande de savoir que Manhattan se trouve à New York.
La plupart des milliers de signataires doivent avoir décroché leur passeport pour le supérieur. Supérieur dans lequel plus de la moitié échoueront avant la fin de la première année.
On n’admet pas la piquette dans les grands restaurants.
Au plus pourront-ils trouver place sur la table d’un routier de zone industrielle.
Certains parlent de « génération Y » pour les personnes nées avec la révolution numérique.
Peut-être parlera-t-on un jour, pour les natifs de la fin des années 1990 et 2000, de « génération Z », comme les films du même nom : tellement mauvais qu’ils en sont risibles.
Sauf qu’il ne s’agit pas de film mais de la jeunesse de France, de nos enfants et petits-enfants.
Et là, on a plutôt envie de pleurer.
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