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mercredi 16 mars 2016

Avec Laurence Rossignol, on entre dans l’idéologie de « Ton corps m’appartient »


 

Le 16/03/2016
 

Après le droit individuel et l’égalité pour tous, voici venu le temps du bonheur pour tous que nous promet le transhumanisme.
 
Alors qu’elle n’était pas encore ministre « des Familles », Laurence Rossignol avait affirmé sur un plateau de télévision que les enfants n’appartenaient pas à leurs parents, une évidence, mais à l’État.
Pour beaucoup, ce n’était guère une surprise.
 On reniflait déjà l’idéologie qui traînait sa guenille un peu partout en France, mais peut-être pensions-nous, là, qu’il ne s’agissait que du moyen d’arracher la personne à ses racines pour mieux la déconstruire, alors que leur ambition dépassait largement la simple acquisition de notre esprit.

Après la défense d’un droit biaisé – celui de son corps -, prenant bien soin de confisquer tout débat, voici venu le temps de la promotion d’un autre droit : celui du corps d’autrui.
Les sujets changent, pas la stratégie : ils s’érigent en défenseurs d’une liberté absolue pour mieux nous la confisquer, prenant soin de déconstruire au passage les fondements de notre société.
Ils ont commencé par l’esprit, ils attaquent notre chair.
Ce n’est plus « mon corps m’appartient » mais « ton corps m’appartient ».

La possibilité de choisir a cédé sa place à l’obligation de ne plus choisir.
 Ce sont les quotas d’avortement obligatoires glissés dans la dernière loi de Santé que l’on impose aux agences régionales de santé.
Ce sont les hystériques du Planning familial qui somment un maire de retirer le cliché d’une maman et son bébé, lors d’une exposition de photographie, parce qu’il porte atteinte au droit absolu de l’IVG.
C’est la courageuse présidente de l’ADMD qui lynche une maman sur Twitter parce qu’elle a égoïstement accepté le chromosome supplémentaire de son enfant aujourd’hui malheureux.
Ce sont les promoteurs de la GPA, dont certains de nos ministres qui font leurs tours de France pour vendre le ventre de leurs esclaves, promettant aux uns d’arrondir leurs fins de mois (tout en affichant leur combat contre le libéralisme économique), aux autres d’assouvir leurs besoins d’enfants.
Ce sont ces pétitions des vieilles cannes télévisuelles qui réclament le droit à mourir pour les autres, alors qu’elles-mêmes s’arc-boutent à leur vie médiatique, parfois même jusqu’à l’acharnement thérapeutique.

Après le droit individuel et l’égalité pour tous, voici venu le temps du bonheur pour tous que nous promet le transhumanisme.
« Il sied au progrès de respecter ce qu’il remplace », écrivait Désiré Nisard.
 Encore faut-il saisir la complexité de l’homme.
 
En appliquant l’idéologie de la déconstruction jusqu’à s’octroyer le droit de vivre ou de mourir, l’ère du progrès pour aider apparaît chaque jour davantage comme un darwinisme d’État, dans une société où le faible est vite considéré, pour son bien, comme sacrifiable.
 

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