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dimanche 28 février 2016

Au PS, le dinosaure accouche d’une souris


Ecrit le 28 fév 2016 à 7:31 par Christian Vanneste dans Poing de vue


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Grande nouvelle à ne boire qu’à petites gorgées pour ne pas s’étouffer de rire : Martine Aubry l’antédiluvienne Maire de Lille est « moderne et progressiste. »

 De la capitale de cette Région ruinée par des décennies de pouvoir socialiste, elle vient de lancer une attaque violente contre l’exécutif, singulièrement contre Manuel Valls, mais aussi contre le Président.
 Elle brandit l’étendard de la révolte contre la trahison des idées du parti.
Trop c’est trop, dit-elle !
 Un parti qui a gommé pendant des années la nation doit bien sûr refuser qu’on retire la nationalité française à des terroristes.
 Un parti qui a affaibli durablement notre économie par des mesures à contretemps, comme l’absurde durée légale du travail à 35 heures dont la « Martine » porte la lourde responsabilité, ne peut accepter qu’on adapte le code du travail aux exigences économiques de l’époque.
Dans le champ de ruines du déclin français, les démolisseurs sans vergogne osent se faire entendre.
Du haut de préjugés indécrottables, une poignée de socialistes particulièrement obtus, rejoints par quelques gauchistes peints en vert, accompagnés sur la route par une pincée de « chercheurs » peu trouveurs, que l’idéologie pousse depuis longtemps à cautionner des âneries, ont signé un texte indigent dans le journal qui désinforme l’intelligence nationale à partir du lycée.
 Le microcosme politico-médiatique de gauche joue à plein : des gens qui se sont constamment trompés, portés par les médias, s’offrent sans complexe le droit de donner des leçons.
Le couple exécutif trahirait les dogmes « modernes et progressistes » du socialisme.
Que la réalité du monde et la volonté du peuple aient rendu ces illusions désuètes et dangereuses ne trouble pas les inquisiteurs. Ils n’ont rien appris ni rien oublié : la souplesse en économie, la rigueur pour la sécurité, et la préservation d’une identité nationale sont des blasphèmes que leur croyance ne saurait tolérer.
Bon… la tirade suivie d’une pétition qui prend comme un feu de brousse n’a qu’un objet petitement politicien : obtenir des primaires à gauche pour changer d’équipe.
 Mais elle prend la forme d’un « Jurassic Park » à la française : les dinosaures du socialisme marxiste contre les mammouths de la social-démocratie.
Les premiers sont une rareté qui serait intéressante sur le plan touristique si elle ne s’accompagnait pas de grèves dans les transports publics.
Ils n’ont survécu qu’en France, protégés par un micro-climat médiatique et éducatif.
Il faut aller à Cuba ou en Corée du Nord pour leur trouver de lointains cousins.
 Les seconds sont une espèce en voie d’extinction avant d’avoir pu prendre sa place dans le biotope national.
L’évolution génétique nécessaire à l’adaptation et à la survie s’est produite ailleurs, il y a longtemps, par exemple en 1959 (!) à Bad Godesberg, chez nos voisins allemands.

Cette longueur d’avance a permis à un Chancelier social-démocrate de mettre en place, il y a plus de 10 ans, et avec le succès que l’on sait, des réformes dont la « droite » n’ose pas rêver chez nous. Seulement, la social-démocratie avec les recettes keynésiennes à jet continu, l’Etat-nounou avec ses assistés, ses dépenses publiques en progression constante, c’est fini aussi.
Même ses champions suédois l’ont abandonnée.
Valls arrive trop tard dans un monde trop vieux.
On est passé au social-libéralisme, bref à l’idée de droite que pour distribuer des richesses, il faut d’abord les produire.
Les Français contemporains veulent la liberté c’est-à-dire de l’autonomie.

 Ils savent que le travail est le meilleur moyen de l’acquérir à condition que l’Etat s’occupe sérieusement de la sécurité et privilégie évidemment la solidarité nationale plutôt que de se complaire à des discours grandiloquents contre le racisme ou la discrimination.

Ces idées sont globalement de droite, et les dinosaures comme les mammouths vont être balayés, à condition, et ce n’est pas gagné, que la droite française perde ses complexes et s’affirme : nationale, libérale et conservatrice.

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