Le 13/12/2015
Alors que des bobos parvenus se soucient de pouvoir faire mourir leurs handicapés et leurs parents dans une prétendue dignité, qui se soucie de la dignité de cet homme à qui la vie n'a pas fait de cadeau ?
Il s’appelle Henri, a 61 ans, est veuf depuis 2004 et sans enfant.
Henri est au chômage depuis son licenciement par une importante société de nettoyage en mars 2015.
Bien évidemment, à son âge, il n’a aucune chance de retrouver du travail.
Je l’ai croisé dans une rue, assis par terre, emmitouflé dans sa veste de demi-saison, un petit sac avec toutes ses affaires à coté de lui, quelques euros étaient au fond de sa casquette posée devant lui.
Dans l’indifférence de la quasi totalité des passants.
Je me suis arrêté pour lui parler, le questionner et comprendre comment et pourquoi un homme de cet âge peut en arriver à une telle situation d’exclusion sociale ?
Henri vit avec 300€/mois.
Il en dépense 200 pour être hébergé la nuit dans un foyer et ne pas dormir dehors.
Il lui en reste 100 pour se nourrir pendant 30 jours.
Quel avenir pour un homme comme Henri ?
Alors que des bobos parvenus se soucient de pouvoir faire mourir leurs handicapés et leurs parents dans une prétendue dignité, qui se soucie de la dignité de cet homme à qui la vie n’a pas fait de cadeau ?
Comment une société qui a divisé par deux sa dépense publique pour sa Défense depuis la fin de l’URSS afin de transférer toujours plus de milliards vers des politiques sociales et urbaines peut-elle encore produire de tels exclus et de telles souffrances humaines ?
Peut-être justement parce que les solutions ne résident pas seulement dans une approche comptable de chiffres et d’argent et de politiques publiques soumises à des administrations, mais dans une conversion individuelle des cœurs et dans l’action de chacun.
Comment peut-on vivre dans son petit confort personnel quotidien sans ressentir un profond malaise, sans se dire que si chacun agissait à son niveau, avec ses capacités, on pourrait réduire sensiblement le nombre de ces situations ?
À une personne qui lui demandait ce qu’il faudrait faire pour changer le monde, Mère Thérésa répondit : « Commençons par changer notre cœur vous et moi. »
Eh bien oui, n’attendons pas toujours des solutions de la part de l’État mais commençons par changer notre regard sur les hommes et les femmes à qui la vie et la société n’ont pas fait que des cadeaux, par nous interroger sur ce que nous pouvons faire pour éviter de telles situations, par nous questionner sur les valeurs matérialistes qui nous entourent et qui permettent cela.
En cette époque où notre société va peut-être battre un nouveau record de dépenses dans des achats parfois bien futiles, où des millions de concitoyens vont fêter un Noël déchristianisé sans s’interroger sur le sens des choses et des actes, où des groupuscules anticléricaux obscurantistes s’évertuent à supprimer les crèches avec la Sainte famille qui sont encore visibles dans l’espace public et à détruire ce qui reste de fondements chrétiens de notre société, comment s’étonner de telles situations ?
Pour ma part, je ne laisserai pas Henri vivre Noël seul sur un trottoir.
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